S. m. pl. (Histoire) c'est le nom que les Grecs se donnèrent en leur propre langue ; le singulier de ce nom est hellen, un grec. Mais Thucydide conclud du silence d'Homère, qu'au temps de la guerre de Troie, les Grecs n'avaient point de nom général qui désignât la nation grecque prise collectivement, et que celui d'hellenes, employé depuis dans ce sens, n'avait point encore cette acception. Il se prenait seulement pour les habitants du pays d'Hellas, soit que ce pays fut une contrée aux environs de Dodone et du fleuve Achélous, ou que ce fût un canton de Grèce dans la Thessalie, il n'importe ; c'était un pays particulier de la Grèce : en effet, Homère distingue exactement les Myrmidons, les Hellenes, et les Achéens. Ainsi le fameux passage de Denys d'Halycarnasse, qui a tant exercé les critiques modernes, et qui ne consiste qu'en ces trois mots, , signifie tout simplement, Argolica vetustiora sunt Hellenicis, les Argiens sont plus anciens que les Hellenes. (D.J.)