v. n. (Grammaire) c'est entrer derechef. Il était sorti, mais il est rentré pour une affaire qu'il avait oubliée. Il est rentré dans son couvent. Il est rentré dans son bénéfice. Au figuré on dit, il est rentré en lui-même, dans son devoir.

RENTRER, (Jurisprudence) dans un bien, c'est en recupérer la possession.

Rentrer dans ses droits, c'est y être remis et rétabli, soit en vertu de quelque clause conditionnelle, soit en vertu de lettres du prince et d'un jugement qui les entérine, ou enfin en vertu de quelque accord ou transaction.

La rentrée des tribunaux, est le temps où ils recommencent leurs séances, lorsque les vacations sont finies. (A)

RENTRER AU FORT, terme de Chasse, se dit d'une bête qui se rembuche.

RENTRER, Ve n. terme de billard, lorsque dans le jeu de billard, à la guerre, celui qui entre périt, soit en sautant, ou en tombant dans une belouse, il recommence à jouer, et cela s'appelle rentrer ; mais quand celui auquel il appartenait de rentrer a laissé passer son rang, il ne rentre que lorsqu'il est revenu. (D.J.)

RENTRER, au revertier, c'est revenir en jeu par le moyen d'un certain nombre de points que l'on amene, et qui donne droit de jouer les dames qui avaient été battues. Pour cela il faut trouver des passages ouverts, et chacun doit rentrer les dames qu'on lui a battues du côté où est la pîle et tas de bois. On ne saurait rentrer sur soi, mais on peut rentrer sur son joueur en le battant, lorsque l'on trouve quelques-unes de ses dames découvertes.

RENTRER, au piquet. Voyez les articles RENTREE, et PIQUET, jeu.