son origine remonte jusqu'au temps des Germains. Cet ancien droit ne consistait que dans des coutumes non écrites, qui se conservaient chez ces peuples par tradition. Il ne nous est guère connu que par ce qu'en rapportent César et Tacite.
Le premier, dans ses commentaires de bello Gallico, dit que les Germains n'avaient point de druides comme les Gaulois ; que toute leur vie était partagée entre la chasse et la guerre. Ils s'attachaient peu à l'agriculture, et ne possédaient point de terre en propre : mais leurs magistrats et leurs princes leur assignaient à chacun tous les ans une certaine étendue de terrain, et chaque année on les changeait de lieu, afin qu'ils ne s'attachassent point trop à leurs établissements, et qu'ils n'abandonnassent point les exercices militaires. En temps de guerre, on élisait des magistrats pour commander, avec droit de vie et de mort : mais en temps de paix, il n'y avait point de magistrats ; les princes de chaque canton y rendaient la justice. Le larcin n'emportait aucune note d'infamie, pourvu qu'il fût commis hors du lieu que l'on habitait ; ce qui avait pour objet de rendre la jeunesse plus adroite. Il n'était pas permis de violer l'hospitalité. C'est à peu-près tout ce que l'on peut recueillir dans César sur les mœurs des Germains qui avaient rapport au droit.
Lire la suite...