Economie rustique

S. f. (Economie rustique) espèce de liqueur séreuse que laisse le lait quand il est battu, et que sa partie grasse est convertie en beurre. La babeurre prise en boisson rafraichit et humecte.
S. m. pl. (Economie rustique) c'est ainsi qu'on appelle en Languedoc de petites pièces de bois de sapin débitées : on les y estime à 3 liv. la douzaine.
S. f. (Economie rustique) vaisseau fait de douves, plus étroit par en-haut que par en-bas, et qui sert à battre la crême dont on fait le beurre.

L'ouverture de la baratte se couvre avec une sebille trouée qui s'y emboite, et par le trou de laquelle passe un long bâton qui sert de manche au bat-beurre.

Le bat-beurre est un cylindre de bois épais d'environ deux pouces, percé de plusieurs trous, et emmanché de plat au bout d'un long bâton ; les trous du cylindre servent à donner passage au lait de beurre à mesure que le beurre s'avance.

* BATTAGE des blés, (Economie rustique) Laissez suer vos blés dans le tas ; tenez-les engrangés pendant trois mois, hors la quantité que vous destinez à la semaille ; celui que vous aurez fait battre quelques jours après la moisson, vaudra mieux pour cet usage : suivez la manière de battre de votre pays. En Gascogne et en Provence, vous laisserez sécher vos gerbes sur le champ ; vous aurez un nubilaire ou un appentis, sous lequel vous puissiez mettre votre grain à couvert dans le temps de pluie. Ces appentis et cette manière de sécher le blé, et de ne le lever du champ que pour le battre, vous dispenseront d’avoir des granges ; il ne vous faudra que des greniers. Préférez le battage au fléau. Il est aussi avantageux et plus simple que celui où les gerbes sont foulées par des chevaux, des mulets, ou des bœufs sur un aire ; ou coupées et foulées par deux grosses planches épaisses de quatre doigts, et garnies de pierres à fusil tranchantes, qui seraient trainées par des bœufs. Le premier est en usage en Gascogne, en Italie, en Provence ; et le second en Turquie. En Champagne, en Bourgogne, etc. nous nous servons du fléau ; nous battons pendant l’hiver, nous prenons des hommes de journée ; ils sont l’un à un bout de la grange, l’autre à l’autre bout ; la gerbe est entre-deux, et ils frappent alternativement sur l’épi de la gerbe, avec l’instrument appelé fléau. Voyez à l’article Fléau, la description de cet instrument. Quand le blé est battu, il faut le vanner. Voyez Vanner. Quand il est vanné on le crible. Voyez Crible et Cribler . Plus le grain est net, mieux il se garde. Quand il est criblé, on l’expose à l’air, pour que le reste de sa chaleur se dissipe.

S. m. pl. (Economie rustique) ce sont des espèces de tombereaux qui servent à la campagne au transport des fumiers dans les terres. Comme ils sont lourds, on leur préfère les charettes.