Commerce & Grammaire

adj. (Grammaire et Commerce) terme relatif au prix d'une marchandise ; il en exprime toujours l'excès ou réel ou d'opinion : on dit qu'une marchandise est chère, quand elle se vend à plus haut prix dans le moment, qu'on n'avait coutume de la vendre dans un autre temps ; quand la somme d'argent qu'il faut y mettre est trop forte relativement à notre état ; quand on ne trouve presque aucune proportion, soit de volume, soit de qualité, etc. entre la marchandise et l'argent ou l'or qu'il en faut donner ; quand on ne remarque pas entre la qualité, la quantité, etc. de la chose achetée, et le prix dont elle a été achetée, le rapport courant. Le même mot se dit aussi du marchand, toutes les fois qu'il veut plus gagner sur sa marchandise que les autres.

v. act. (Grammaire et Commerce) terme fort usité parmi les négociants ; il signifie donner en payement, vendre, abandonner, négocier, placer, se defaire de quelque chose. Exemples.

J'ai disposé de mes fonds, de mon argent, je les ai placés.

Ce négociant a disposé de son commerce en faveur de son gendre, il le lui a abandonné.

J'ai disposé de mes laines, c'est-à-dire je les ai vendues.

Je viens de disposer des lettres de change que j'avais sur vous, je les ai données en payement à un marchand. Dictionnaire du Comm.

S. m. (Grammaire et Commerce) enfant mâle à qui cette dénomination demeure tant qu'il reste dans le célibat ; ainsi il y a des garçons de tout âge.

On appelle chez les Marchands garçons de boutique, ou garçons de magasin, ou simplement garçons, des apprentis qui, ayant fait le temps de leur apprentissage, servent encore chez les Marchands le temps marqué par les statuts de chaque corps, avant que de pouvoir être reçus à la maitrise et de faire le commerce pour eux-mêmes. Il y a des apprentis qui, quoique reçus maîtres, se fixent à la qualité de garçons, et qui par leur intelligence sont très-utiles aux maîtres qui les emploient et qui les gagent, au lieu que les apprentis paient à leurs maîtres.

HEUREUSE, HEUREUSEMENT, (Grammaire, Morale) ce mot vient évidemment d'heur, dont heure est l'origine. De-là ces anciennes expressions, à la bonne heure, à la mal'heure ; car nos pères qui n'avaient pour toute philosophie que quelques préjugés des nations plus anciennes, admettaient des heures favorables et funestes.

On pourrait, en voyant que le bonheur n'était autrefois qu'une heure fortunée, faire plus d'honneur aux anciens qu'ils ne méritent, et conclure de-là qu'ils regardaient le bonheur comme une chose passagère, telle qu'elle est en effet.

m. (Grammaire et Commerce) espèce de panne, qui marquait apparemment le luxe, puisqu'on défendit aux chanoines de saint Victor d'en porter.