Monnaie

S. m. (Numismatique) en latin nimbus ; c'est un cercle qu'on remarque sur certaines médailles, particulièrement sur celles du bas empire, autour de la tête de quelques empereurs ; ce cercle est assez semblable aux cercles de lumière, qu'on met aux images des saints.

La plus ancienne médaille que nous connaissions, sur laquelle on voie le nimbe, est d'Antonin Pie, et rapportée par Oiselius, thes. num. tab. 67. n. 1. ce prince est représenté sur le revers, debout, en habit militaire, la main droite étendue, tenant de la gauche une haste sans fer, avec un nimbe sur la tête. On trouve ensuite le nimbe sur un médaillon de Fausta, et sur une médaille de Constantin, publiée par André Morel, specim. tabul. 4. n. 4. et tab. 7. n. 1. Le nimbe devint encore plus commun sous les successeurs de ce prince, et le grammairien Servius, qui écrivait sous les enfants du grand Théodose, semble le regarder comme un ornement de tête, également usité pour les dieux et pour les empereurs.

S. m. (Monnaie de France) petite monnaie blanche qui valait autrefois deux deniers tournois. " Sous Charles VI. dit Monstrelet, on forgea des doubles qui eurent cours pour deux deniers tournois, regnèrent environ trois ans tant seulement, et furent en commun langage nommés niquets ". (D.J.)
(Numismatique) M. Patin rapporte une médaille frappée à l'honneur de l'empereur Adrien (peut-être à cause de la connaissance qu'il avait de la Médecine), où l'on voit d'un côté Esculape avec Hygéia, et de l'autre Télesphore, avec cette inscription autour : . Auprès de Télesphore il y a ces lettres ob. Cet antiquaire explique les premiers mots de cette manière, pergamenorum sub cephalione, ajoutant en caractères italiques Telesphorus. Il dit ensuite, après Pausanias, que Télesphore était une divinité des Pergaméniens, qui avait été ainsi nommée par le commandement de l'oracle, et que quelques - uns traduisaient ce mot par celui de devin ou de ventriloque.

S. f. (Monnaie antique) monnaie ancienne d'Athènes, qui faisait la sixième partie d'une dragme. L'obole valait 20 deniers ; trois oboles 60 ; et six oboles faisaient une dragme. La dragme attique pesait 67 de nos grains ; la sixième partie de 67 est 11 + 1/6. L'obole pesait donc 11 de nos grains plus un 6e. de grain ; en sorte que si l'argent était à 32 livres le marc, la dragme attique serait 1 sol 8 den. 5/6, c'est-à-dire, près d'un sol 9. den. Mais comme l'argent est actuellement à 52 liv. le marc, l'obole attique reviendrait à 2. s. et 6. deniers. Le docteur Brerewood estime la dragme d'Athènes environ 15 s. de notre monnaie, ce qui revient à notre même calcul.

S. m. (Commerce, Monnaie) monnaie de cuivre qui a cours en Espagne. L'octavo ou ochavo vaut deux maravédis de vellon, et il en faut dix-sept pour une réale aussi de vellon. Il y a des octavos de quatre ou de huit maravédis ; mais on les appelle ordinairement les uns des quartas, et les autres des doubles quartas.