On dit que le vaisseau abat, lorsque l'ancre a quitté le fond, et que le vaisseau arrive ou obéit au vent. Voyez ARRIVER.

Abattre un vaisseau, c'est le mettre sur le côté pour travailler à la carene, ou à quelqu'endroit qu'il faut mettre hors de l'eau, pour qu'on puisse le radouber. Voyez CARENE, RADOUB. (Z)

ABATTRE un cheval, c'est le faire tomber sur le côté par le moyen de certains cordages appelés entraves et lacs. On l'abat ordinairement pour lui faire quelque opération de Chirurgie, ou même pour le ferrer lorsqu'il est trop difficile.

Abattre l'eau : c'est essuyer le corps d'un cheval qui vient de sortir de l'eau, ou qui est en sueur ; ce qui se fait par le moyen de la main, ou du couteau de chaleur.

S'abattre, se dit plus communément des chevaux de tirage qui tombent en tirant une voiture. (V)

ABATTRE l'oiseau, c'est le tenir et le serrer entre deux mains pour lui donner quelques médicaments. On dit, il faut abattre l'oiseau.

ABATTRE, sixième manœuvre du Faiseur de bas au métier. Voyez ABATAGE. Voyez aussi BAS AU METIER.

ABATTRE, terme de Chapelier, c'est aplatir sur un bassin chaud le dessus de la forme et les bords d'un chapeau, après lui avoir donné l'apprêt, et l'avoir bien fait sécher ; pour cet effet il faut que le bassin soit couvert de toîle et de papier, qu'on arrose avec un goupillon.

ABATTRE du bois au trictrac ; c'est étaler beaucoup de dames de dessus le premier tas, pour faire plus facilement des cases dans le courant du jeu. Voyez CASE.