L'adhérence de deux surfaces polies et de deux moitiés de boules, sont des phénomènes qui prouvent la pesanteur et la pression de l'air. Voyez AIR.

M. Musschenbroeck, dans son essai de Physique, donne beaucoup de remarques sur l'adhérence des corps : il y fait mention de différentes expériences qu'il a faites sur cette matière, et dont les principales sont la résistance que différents corps font à la rupture, en vertu de l'adhérence de leurs parties. Il attribue l'adhérence des parties des corps principalement à leur attraction mutuelle. L'adhérence mutuelle des parties de l'eau entr'elles et aux corps qu'elle touche, est prouvée par les expériences les plus communes. Il en est de même de l'adhérence des parties de l'air, sur laquelle on trouvera un Mémoire de M. Petit le Médecin, parmi ceux de l'Académie des Sciences de 1731. Voyez COHESION.

Quelques Auteurs paraissent peu portés à croire que l'adhérence des parties de l'eau, et en général de tous les corps, vienne de l'attraction de leurs parties. Voici la raison qu'ils en apportent. Imaginez une petite particule d'eau, et supposant que l'attraction agisse, par exemple à une ligne de distance, décrivez autour de cette petite particule d'eau un cercle dont le rayon soit d'une ligne, la particule d'eau ne sera attirée que par les particules qui seront dans ce cercle ; et comme ces particules agissent en sens contraires, leurs effets mutuels se détruiront, et l'attraction de la particule sera nulle, puisqu'elle n'aura pas plus de tendance vers un côté que vers un autre. (O)