ou AIN, s. m. (Pêche) c'est la même chose que hameçon. C'est une espèce de crochet de fer plus ou moins grand, dont l'extrémité qui soutient l'appât est formée en dard, de manière que s'il arrive au poisson goulu d'avaler l'hain avec l'appât qu'on lui présente, les efforts qu'il fait ensuite pour le rejeter et le coup de poignet que donne le pêcheur, ne servent qu'à l'engager dans les chairs. L'autre extrémité de l'hain est plate, et s'attache à une ficelle ou fil qui pend de la longue perche qu'on appelle la ligne. Voyez l'article PECHE, et les Planches de Pêcherie.

Il y a le gros hain, il est garni d'un bouchon de paille que l'on enfonce dans le sable ; le gros hain à cablières ; l'hain à cosrerons ; l'hain à rougets, merlans, etc. l'hain à limandes, carrelets, et autres poissons plats ; l'hain à soles ; l'hain à corde et plomb du libouret à maquereaux ; l'hain à pelle roulante, etc.

Tous ces instruments se ressemblent, à la force près, qui est proportionnée à la grandeur de l'appât et du poisson.

Les pêcheurs à la ligne veillent à ce que leurs lignes soient propres, et leurs hains non rouillés : pour cet effet, ils font leurs lignes de crin et couvrent leurs hains d'étamage.

Les pêcheurs de l'amirauté de Poitou, ou des sables d'Olone, montent les hains qu'ils exposent aux oiseaux et aux poissons sur des piquets, après les avoir amorcés de pain ou de chevrettes. Leurs piquets sont dispersés sur des plages qui ne sont pas d'une grande profondeur ; cette pêche est semblable à celle des lignes montées.