Imprimer
Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Médecine
sub. m. (Médecine) espèce de bruit ou craquement ; il se dit des os dans certaines circonstances ou maladies.

Le cliquetis ou la crépitation des os, est un bruit que les os font dans certains mouvements et dans certains cas, dont la cause est la dégénération, et plus souvent encore la disette de la synovie, cette liqueur mucilagineuse que Clopton Havers, auquel on doit tant de belles découvertes sur le mécanisme des os, a parfaitement connue. Voyez SYNOVIE.

Or toutes les fois que la secrétion de cette liqueur est trop peu abondante, l'articulation devient roide ; et lorsqu'on veut mouvoir l'os, on entend un craquement, comme les vieillards l'éprouvent fort souvent ; ce qui provient chez eux, en partie de la disette de cette humeur gluante destinée à la lubrification des os, en partie de la callosité, et quelquefois de l'ossification des ligaments. On remarque la même chose dans les hommes qui ont été occupés à des travaux violents avant que d'arriver à un grand âge ; l'excès du mouvement musculaire a endurci dans ces hommes robustes les parties fermes du corps, et a dissipé l'humeur huileuse nécessaire à leur mouvement.

Le craquement des os accompagne aussi quelquefois le scorbut, et autres maladies des os où la synovie manque ; comme aussi celles qui donnant de plus grandes surfaces à des os emboités ensemble, les collent par une humeur accidentelle.

Quelques personnes font craquer à plaisir et à volonté les jointures de leurs doigts en les tirant d'une certaine manière ; c'est qu'alors ils allongent les ligaments élastiques des jointures, et séparent avec vitesse deux surfaces osseuses qui se touchaient immédiatement.

Lorsque le cliquetis des os est produit par la vieillesse, il est incurable ; lorsqu'il vient de la disette, de l'excès, de la dégénération, de l'épaississement du mucilage d'Havers, il cesse seulement par la guérison de la maladie dont il est l'effet.

Tous les remèdes extérieurs, comme les huiles pénétrantes, et les fomentations émollientes quand la synovie manque ; ou les résolutifs spiritueux en forme d'embrocation, quand l'humeur synoviale peche par son excès, son épaississement, sa dégénération ; tous ces remèdes, dis-je, ne seront que des palliatifs peu secourables, sans les remèdes internes diversifiés suivant les causes : ce serait se tromper soi-même que d'imaginer le contraire. Si dans les méthodes curatives on ne remonte aux sources du mal, comment détruira-t-on les effets qui en découlent ? Article de M(D.J.)

CLIQUETIS, s. m. pl. (Pêche) pierres trouées que les Pêcheurs attachent au verveux pour le faire descendre. Voyez VERVEUX.