S. m. terme de Chirurgie, est un ulcère malin qui ronge et mange les chairs : il tient de la nature du carcinome. Voyez CARCINOME.

On appelle communément chancres, des petits ulcères qui viennent au-dedans de la bouche ; ils sont simples, scorbutiques, ou vénériens : les simples ne sont point différents des aphtes. Voyez APHTES.

Les chancres scorbutiques attaquent particulièrement les gencives qui sont dures, élevées, gorgées d'un sang noir ; les racines des dents sont déchaussées, etc. Voyez SCORBUT.

Les chancres vénériens qui viennent dans la bouche affectent plus particulièrement les glandes amygdales et le voîle du palais. Il y a souvent carie de l'os propre du palais et de la voute palatine. Ces chancres sont des symptômes de la vérole. Voyez VEROLE. La guérison de ces chancres exige, après l'exfoliation des os du palais, l'usage d'un instrument qui supplée aux os. Voyez OBTURATEUR.

Il survient des chancres ou ulcères vénériens aux parties naturelles de l'un et l'autre sexe, à la suite d'un commerce impur : le bon ou le mauvais traitement de ces sortes d'ulcères décide souvent du sort du malade. On peut quelquefois les guérir radicalement par un traitement méthodique, sans que la vérole se manifeste. Quelques praticiens prétendent qu'un chancre vénérien est une preuve de vérole confirmée, et que le traitement du vice local et l'administration de quelques anti-vénériens, ne dispensent pas de passer par les grands remèdes. Sur tout cela il faut que le chirurgien se guide par les accidents, et que le malade soit guidé par un habîle chirurgien. (Y)

CHANCRE, (Jardinage) est une maladie assez ordinaire aux arbres : c'est un défaut dans la séve, qui se porte dans une partie de la tige avec trop d'abondance, et qui y cause une pourriture qui s'étend, et qui dépouille enfin toute l'écorce.

Le vrai moyen de guérir cette maladie, est de couper jusqu'au vif toute la partie atteinte de ce mal, et de remplir la plaie avec de la bouse de vache, qu'on fait tenir avec du linge lié au corps de l'arbre chancreux. (K)