S. m. (Histoire ecclésiastique) hérétiques sectateurs de Simon le magicien, et par conséquent les plus anciens qui aient paru dans l'Eglise chrétienne.
Simon le magicien leur chef, samaritain de nation, ne reconnaissait point Jesus-Christ comme fils de Dieu, mais il le considérait comme son rival, et prétendait être lui-même le Christ. Il ne croyait ni salut, ni résurrection de la chair, mais une simple résurrection de l'âme. Il enseignait qu'on ne devait point se mettre en peine des bonnes œuvres ; que toutes les actions étaient indifférentes par elles-mêmes, et que la distinction des bonnes et des mauvaises n'avait été introduite que par les anges pour s'assujettir les hommes. Il rejetait la loi donnée à Moïse, et disait qu'il était venu l'abolir. Il attribuait l'ancien Testament aux anges, et quoiqu'il se déclarât par-tout leur ennemi, il leur rendait néanmoins un culte idolâtre, prétendant qu'on ne pouvait être sauvé sans offrir au souverain Père des sacrifices abominables par le moyen des principautés qu'il plaçait dans chaque ciel ; et il leur offrait des sacrifices, non pour obtenir d'eux quelqu'assistance, mais pour empêcher qu'ils ne s'opposassent aux hommes.
Lire la suite...