(Arithmétique) partie d'un tout divisé en sept parties égales. En matière de fractions, un septième se marque ainsi 1/7, et deux, trois ou quatre septiemes, etc. 2/7, 3/7, 4/7. (D.J.)

SEPTIEME, en Musique, est un intervalle dissonant, que les Grecs appellent heptacordon, parce qu'il est formé de sept sons, c'est-à-dire, de six degrés diatoniques : il y en a de quatre sortes.

La première, est la septième diminuée ; elle est composée de trois tons et de trois semi-tons majeurs, comme de l'ut dièse au si bémol ; son rapport est de 75 à 128.

La seconde, est la septième mineure ; elle est composée de quatre tons, et de deux semi-tons majeurs, comme de mi à ré, et chromatiquement de dix semi-tons : son rapport est de 5 à 9.

La troisième, est la septième majeure, composée de cinq tons et un semi-ton majeur ; de sorte qu'il ne faut plus qu'un semi-ton majeur pour achever l'octave : comme d'ut à si ; et chromatiquement d'onze semi-tons ; son rapport est de 8 à 15.

La quatrième, est la septième superflue ; elle est composée de cinq tons, un semi-ton majeur et un semi-ton mineur, comme du si bémol au la dièse ; de sorte qu'il ne lui manque qu'un comma pour faire un octave ; son rapport est de 81 à 160 ; mais cette dernière espèce n'est point usitée en Musique, si ce n'est dans quelque transition enharmonique.

Il y a trois accords de septième.

Le premier est fondamental, et porte simplement le nom de septième : mais quand la tierce est majeure et la septième mineure, il s'appelle accord sensible ou dominant ; il se compose de la tierce, de la quinte, de la septième, et de l'octave.

Le second est encore fondamental, et s'appelle accord de septième diminuée ; il est composé de la tierce mineure, de la fausse quinte, et de la septième diminuée dont il prend le nom, c'est-à-dire, de trois tierces mineures consécutives ; et c'est le seul accord qui soit ainsi formé d'intervalles égaux ; il ne se fait que sur la note sensible. Voyez ENHARMONIQUE. (S)

M. Rameau dérive cet accord de l'accord de dominante tonique, et de celui de sous-dominante dans le mode mineur, en cette sorte ; soient les accords mi sol si ré, et ré fa la si de dominante tonique et de sous-dominante dans le mode mineur de la ; M. Rameau joint ces deux accords, en retranchant 1°. mi dont le sol est censé tenir la place ; 2°. la qui est censé continu dans ré. Voyez ACCORD et FONDAMENTAL. Voyez aussi mes éléments de Musique. (O)

Le troisième s'appelle accord de septième superflue ; c'est un accord par supposition, formé par l'accord dominant, au-dessous duquel la basse fait entendre la tonique.

Il y a encore un accord de septième et sixte, qui n'est qu'un renversement de l'accord de neuvième ; il ne se pratique guère que dans les points d'orgue, à cause de sa dureté. Voyez ACCORDS, CADENCE, DISSONANCE. (S)