adj. (Grammaire, Géométrie et Physique) se dit de la surface intérieure d'un corps creux, particulièrement s'il est circulaire.

Concave est proprement un terme relatif : une ligne ou surface courbe concave vers un côté, est convexe du côté opposé. Voyez SURFACE, CONVEXITE, etc.

Concave, se dit particulièrement des miroirs et des verres optiques. Les verres concaves sont ou concaves des deux côtés, qu'on appelle simplement concaves ; ou concaves d'un côté et plans de l'autre, qu'on appelle plans concaves ou concaves plans ; ou enfin concaves d'un côté et convexes de l'autre. Si dans ces derniers la convexité est d'une moindre sphère que la concavité, on les appelle ménisques ; si elle est de la même sphère, sphériques concaves ; et si elle est d'une sphère plus grande, convexo-concaves. Voyez PLAN CONCAVE, etc.

Les verres concaves ont la propriété de courber en-dehors, et d'écarter les uns des autres les rayons qui les traversent, au lieu que les verres convexes ont celle de les courber en-dedans et de les rapprocher, et cela d'autant plus, que leur concavité ou leur convexité sont des portions de moindres cercles. Voyez LENTILLE et MIROIR.

D'où il s'ensuit que les rayons parallèles, comme ceux du soleil, deviennent divergens, c'est-à-dire s'écartent les uns des autres après avoir passé à-travers un verre concave, que les rayons déjà divergens le deviennent encore davantage, et que les rayons convergens sont rendus, ou moins convergens ou parallèles, ou même divergens. Voyez RAYON.

C'est pour cette raison que les objets vus à-travers des verres concaves, paraissent d'autant plus petits, que les concavités des verres sont des portions de plus petites sphères. Voyez un plus grand détail sur ce sujet aux articles LENTILLE, REFRACTION, etc.

Les miroirs concaves ont un effet contraire aux verres concaves ; ils réfléchissent les rayons qu'ils reçoivent, de manière qu'ils les rapprochent presque toujours les uns des autres, et qu'ils les rendent plus convergens qu'avant l'incidence : et ces rayons sont d'autant plus convergens, que le miroir est portion d'une plus petite sphère. Harris et Chambers.

Je dis presque toujours ; car cette règle n'est pas générale : quand l'objet est entre le sommet et le centre du miroir, les rayons sont rendus moins convergens par la reflexion. Mais quand les rayons viennent d'au-delà du centre, ils sont rendus plus convergens ; et c'est pour cela que les miroirs concaves exposés au soleil, brulent les objets placés à leur foyer. Voyez l'article ARDENT. (O)