S. m. (Histoire naturelle) On donne aujourd'hui le nom d'acorus à trois racines différentes ; le vrai acorus, l'acorus des Indes, et le faux acorus.
Le vrai acorus est une racine longue, genouillée, de la grosseur du doigt, un peu plate, d'un blanc verdâtre au-dehors ; quand elle est nouvelle, roussâtre ; quand elle est dessechée, blanche au-dedans ; spongieuse, acre, amère, aromatique au gout, et agréable à l'odorat. Des racines de cette plante rampante s'élèvent des feuilles d'une coudée et demie, de la figure de l'iris à feuille étroite, aplaties, pointues, d'un verd agréable, lisses, larges de 4 à 5 lignes, acres, aromatiques, un peu amères, et odorantes quand on les froisse. Quant à ses fleurs, elles sont sans pétales, composées de six étamines rangées en épis serrés, entre lesquels croissent des embryons environnés de petites feuilles aplaties ou écaillées. Chaque embryon devient un fruit triangulaire et à trois loges ; et toutes ces parties sont attachées à un poinçon assez gros, et forment un épi conique qui nait à une feuille sillonnée et plus épaisse que les autres. Cet acorus vient dans les lieux humides de la Lithuanie, de la Tartarie, et en Flandre, en Angleterre le long des ruisseaux. Sa racine distillée donne beaucoup d'huîle essentielle, et un peu d'esprit volatil urineux. D'où il s'ensuit qu'elle est pleine de sel volatil, aromatique, huileux. On le recommande pour fortifier l'estomac, chasser les vents, apaiser les tranchées, lever les obstructions de la matrice et de la rate, provoquer les règles, augmenter le mouvement du sang. Il passe aussi pour alexipharmaque.
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