S. m. (Histoire ancienne et moderne) signe militaire sous lequel se rangent les soldats, selon les différents corps dont ils sont, ou les différents partis qu'ils suivent.
Dans la première antiquité, les enseignes militaires furent aussi simples que l'étaient les premières armes ; et les diverses nations ou partis, pour se reconnaître dans les combats, employèrent pour signal des choses très-communes, comme des branches de verdure, des oiseaux en plume, des têtes d'animaux, des poignées de foin mises au haut d'une perche ; mais à mesure qu'on se perfectionna dans la manière de s'armer et de combattre, on imagina des enseignes ou plus solides ou plus riches, et chaque peuple voulut avoir les siennes caractérisées par des symboles qui lui fussent propres. Les Grecs, par les termes génériques de et de , et les Latins par ceux de signum et de vexillum, désignaient toutes sortes d'enseignes, soit qu'elles fussent en figure de relief, soit qu'elles fussent d'étoffe unie, peinte ou brodée ; néanmoins chaque enseigne d'une forme particulière, avait son nom propre, tant pour la donner à connaître sous sa forme, que pour montrer à quelle espèce de milice elle convenait.
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