ustensîle de cuisine, qui sert à donner à une broche un mouvement modéré, et entretenu par un poids qui met en jeu plusieurs roues, à l'une desquelles est attachée une poulie qui retient une ou plusieurs chaînes qui répondent aux broches, et leurs communiquent le mouvement qu'elles ont reçu des roues. Cette machine est composée de trois roues qui ont chacune leur pignon, d'un rouleau, d'une cage et d'un volant. La première de ces roues se nomme grande roue ; son arbre est revêtu d'un rouleau de bois, partagé en deux parties, sur lesquelles sont deux cordes qui vont en sens contraire. La première qu'on peut appeler corde du poids, se devide et se déroule en descendant, pendant que la seconde que nous nommerons corde de remontoir, se roule et s'entortille autour du rouleau, garni d'un ressort qui le retient à une des croisées de la grande roue, lorsqu'on a suffisamment remonté le poids ; immédiatement au-dessus du même côté, est un second pignon qui s'engrene dans une autre qu'on nomme seconde roue, qui Ve répondre au pignon de la roue de champ. Celle-ci est placée environ vers le milieu de la cage, au-dessous du volant ; ses dents renversées de côté, s'accrochent aussi dans celles du pignon du volant, et le fait tourner. Toutes ces roues ont chacune leur arbre qui s'emboite latéralement dans les montants de la cage, de façon néanmoins qu'il puisse y jouer aisément. Cette cage du châssis soutient et renferme tout l'ouvrage, excepté le volant qui est au-dessus, et la traverse par un trou qui y est pratiqué.
S. m. (Géographie) l'une des plus grosses montagnes du monde, et vraisemblablement la plus haute. Elle fait partie de la Cordelière des Andes. Elle est située par un degré et demi de latitude australe près de Riobamba, dans la province de Quito au Pérou, à cinquante lieues à l'est du cap san-Lorenzo. On la voit en mer du golfe de Guayaguil, à plus de 60 lieues de distance : elle a trois mille deux cent vingt taises au-dessus du niveau de la mer. La partie supérieure est toujours couverte de neige, et inaccessible à huit cent taises de hauteur perpendiculaire. En 1738 MM. Bouguer et de la Condamine, de l'académie des Sciences de Paris, y firent au pied de la neige permanente des expériences pour reconnaître si un fil à plomb était détourné de la ligne verticale par l'action de la masse de la montagne sur ce même fil. La quantité moyenne tirée d'un grand nombre d'observations donna sept à huit secondes pour la déviation du fil vers l'axe de la montagne, quantité qui devrait être beaucoup plus considérable dans les principes de Newton, si la montagne était de la même densité intérieurement qu'au-dehors : mais il y a beaucoup d'apparence qu'elle est remplie de grandes cavités, si, comme la tradition du pays le porte, elle a été autrefois volcan, et qu'on y voie encore aujourd'hui des bouches et des traces de son éruption. Chimbo-raco est ainsi nommé d'un bourg voisin appelé Chimbo, qui veut dire passage (& en effet on y passe une riviere), et de raco, qui signifie neige, dans l'ancienne langue Quetchoa ou des Jacas. Voyez ATTRACTION des montagnes. Lire la suite...