On lit dans quelques inscriptions sépulchrales le titre de A CURA AMICORUM. Titus Caelius Titi filius, Celer, A CURA AMICORUM AUGUSTI, Praefectus legionis decimae salutaris, Mediomatricum civitas bene merenti posuit. Dans une autre : Silvano sacrum sodalibus ejus, et Larum donum posuit Tiberius Claudius Augusti Libertus Fortunatus A CURA AMICORUM, idemque dedicavit. Ailleurs encore : Aesculapio Deo Julius Onesimus Augusti Libertus A CURA AMICORUM, voto suscepto dedicavit lubens merito. Je n'entends pas trop quelle était cette Charge chez les Grands à curâ amicorum, dit Gruter. Mais, ajoute le P. Montfaucon, on a des inscriptions par lesquelles il parait que c'était une dignité que d'être leur ami et de leur compagnie ; d'où il conclud qu'il se peut faire que ces affranchis qui étaient à curâ amicorum, prissent soin de ceux qui étaient parvenus à cette dignité. Ces usages ne sont pas fort éloignés des nôtres ; nos femmes titrées ont quelquefois des femmes de compagnie ; et il y a bien des maisons où l'on attache tel ou tel domestique à un ami qui survient ; et ce domestique s'appellerait fort bien en latin à curâ amici.
adj. (Grammaire) qui cause du scandale ; il se dit des choses et des personnes. Avancer comme quelques écrivains de la société de Jesus l'ont fait, qu'il n'est pas permis à tout le monde de disposer de la vie des tyrants ; c'est une proposition scandaleuse, parce qu'elle laisse entendre qu'il y a apparemment des personnes à qui le tyrannicide est permis. La doctrine du probabilisme est une doctrine scandaleuse. L'invitation que le P. Pichon fait au pécheur d'approcher tous les jours des sacrements sans amour de Dieu, sans changer de conduite, est une invitation scandaleuse. L'éloge de l'ouvrage de Busembaum qu'on lit dans les mém. de Trév. est scandaleux. Des religieux trainés devant les tribunaux civils pour une affaire de banque et de commerce, et condamnés par des juges-consuls à payer des sommes illicitement dû.s et plus illicitement encore refusées, sont des hommes scandaleux. Des prêtres qui font jouer des farces sur un théâtre, et danser dans l'enceinte de leurs maisons les enfants confiés à leurs soins, confondus avec des histrions, donnent un spectacle scandaleux. On trouverait toutes sortes d'exemples de scandale, sans s'éloigner de-là ; mais il y en a dont il serait difficîle de parler sans scandaliser étrangement les femmes, les hommes et les petits enfants.