On lit dans quelques inscriptions sépulchrales le titre de A CURA AMICORUM. Titus Caelius Titi filius, Celer, A CURA AMICORUM AUGUSTI, Praefectus legionis decimae salutaris, Mediomatricum civitas bene merenti posuit. Dans une autre : Silvano sacrum sodalibus ejus, et Larum donum posuit Tiberius Claudius Augusti Libertus Fortunatus A CURA AMICORUM, idemque dedicavit. Ailleurs encore : Aesculapio Deo Julius Onesimus Augusti Libertus A CURA AMICORUM, voto suscepto dedicavit lubens merito. Je n'entends pas trop quelle était cette Charge chez les Grands à curâ amicorum, dit Gruter. Mais, ajoute le P. Montfaucon, on a des inscriptions par lesquelles il parait que c'était une dignité que d'être leur ami et de leur compagnie ; d'où il conclud qu'il se peut faire que ces affranchis qui étaient à curâ amicorum, prissent soin de ceux qui étaient parvenus à cette dignité. Ces usages ne sont pas fort éloignés des nôtres ; nos femmes titrées ont quelquefois des femmes de compagnie ; et il y a bien des maisons où l'on attache tel ou tel domestique à un ami qui survient ; et ce domestique s'appellerait fort bien en latin à curâ amici.
LUBRICITé, s. f. (Grammaire) termes qui désignent un penchant excessif dans l'homme pour les femmes, dans la femme pour les hommes, lorsqu'il se montre extérieurement par des actions contraires à la décence ; la lubricité est dans les yeux, dans la contenance, dans le geste, dans le discours. Elle annonce un tempérament violent ; elle promet dans la jouissance beaucoup de plaisir et peu de retenue. On dit de quelques animaux, comme les boucs, les chats, qu'ils sont lubriques ; mais on ne dira pas qu'ils sont impudiques : il semble donc que l'impudicité soit un vice acquis, et la lubricité un défaut naturel. La lasciveté tient plus aux mouvements qu'à la sensation.