(Grammaire) ce mot se prend substantivement ; on sousentend syllabe. Un mot qui est composé de plusieurs syllabes a une dernière syllabe, une pénultième, pene ultima, c'est-à-dire presque la dernière, et une antépénultième ; en sorte que comme la pénultième précède la dernière, l'antépénultième précède la pénultième, ante pene ultimam. Ainsi dans amaveram, ram est la dernière, Ve la pénultième, et ma l'antépénultième.
En grec, on met l’accent aigu sur la dernière syllabe, Θεός, Dieu : sur la pénultième λόγος, discours ; et sur l’antépénultième ἄνθρωπος, homme : on ne met jamais d’accent avant l’antépénultième.
En latin, lorsqu'on marque les accens pour régler la prononciation du lecteur, si la pénultième syllabe d'un mot doit être prononcée breve, on met l'accent aigu sur l'antépénultième, quoique cette antépénultième soit breve, Dominus. (F)
PROTEGER, SOUTENIR, Ve act. (Synonyme) Ces trois mots signifient en général l'action de mettre quelqu'un ou quelque chose à couvert du mal qu'on lui fait ou qui peut lui arriver. Voici les nuances qui les distinguent. On défend ce qui est attaqué, on soutient ce qui peut l'être, on protège ce qui a besoin d'être encouragé. Exemple. Un roi sage et puissant doit protéger le commerce dans ses états, le soutenir contre les étrangers, et le défendre contre ses ennemis. On dit défendre une ville, soutenir un assaut, et protéger un pays contre les incursions de l'ennemi ; défendre une cause, soutenir une entreprise, protéger les sciences et les arts. On est protégé par ses supérieurs, on peut être défendu et soutenu par ses égaux ; on est protégé par les autres, on peut se défendre et se soutenir par soi-même. Protéger suppose de la puissance, et ne demande point d'action ; défendre et soutenir en demandent, mais le premier suppose une action plus marquée. Exemple. Un petit état en temps de guerre est ou défendu ouvertement, ou secrètement soutenu par un plus grand, qui se contente de le protéger en temps de paix. (O) Lire la suite...