adj. (Grammaire) terme relatif qui se dit d'un corps considéré selon sa troisième dimension ou son élévation au-dessus de l'horizon ou rez-de-chaussée. Voyez HAUTEUR.

Le pic de Ténériffe passe pour la plus haute montagne du monde. La grande pyramide d'Egypte avait sept cent soixante et dix taises trois quarts de hauteur. La tour de S. Paul, avant que le feu l'eut consumée en 1086, avait cinq cent vingt pieds de haut, sans y comprendre un globe de cuivre sur lequel était une croix qui portait quinze pieds et demi de haut. Les tours de Notre-Dame de Paris n'ont que deux cent douze pieds de haut. Voyez HAUTEUR.

HAUT, signifie aussi élevé en pouvoir et en dignité. Voyez TITRE et QUALITE.

Dieu est souvent qualifié dans l'Ecriture, le Très-haut.

On dit sur la terre haut et puissant seigneur.

On donne aux Etats-Généraux des Provinces-Unies, le titre de Hautes Puissances. Voyez ETATS.

On dit en Angleterre la chambre haute du Parlement. Voyez PARLEMENT.

HAUT, en Musique, signifie la même chose qu'aigu ; et ce terme est opposé à bas ou grave. C'est ainsi qu'on dira qu'il faut chanter plus haut ; qu'un tel instrument est monté trop haut. Voyez AIGU, SON.

Haut, se dit encore des parties de la Musique qui se subdivisent, pour exprimer la plus élevée, la plus aiguë : haute-contre, haute-taille. Voyez ces mots.

HAUT, en termes de Blason, se dit de l'épée droite.

HAUT, (Marine) mettre les mâts de hune hauts ; c'est les relever et mettre en place.

HAUT, (Commerce) se dit en termes de banque, du change de l'argent, quand il est plus fort qu'on n'a coutume de le payer. Voyez CHANGE. (G)

HAUT est encore en usage dans le Commerce, pour signifier, soit la valeur extraordinaire des espèces, soit la cherté excessive des vivres. Jamais les monnaies en France n'ont été si hautes qu'en 1720. Le blé a été fort haut en 1741. (G)

HAUT ; on dit en Fauconnerie, voler haut et gras.

HAUT A HAUT, (Vénerie) cri qui appelle les chiens et les fait venir à soi ou son camarade, et lui fait revoir de son cerf pendant un défaut.

HAUT et HAUTE, (Géographie) ce mot en Géographie s'emploie par opposition à celui de bas, pour rendre le superior des Latins opposé de même à inferior, afin de diviser un pays plus commodément ; il se dit le plus ordinairement du cours des rivières, dont haut est toujours le plus près de sa source. C'est ainsi que la haute -Saxe se distingue de la basse-Saxe, selon le cours de l'Elbe ; souvent aussi il s'entend du voisinage des montagnes, comme la haute -Hongrie, parce qu'elle est entre le mont Crapack et le Danube ; le haut -Languedoc, parce qu'il est plus du côté des Pyrénées ; la haute -Egypte a quantité de montagnes, et la basse-Egypte n'en a point. Ce mot de haut ou haute sert donc à la division de plusieurs provinces, dans leurs articles particuliers ; outre cela, il est joint inséparablement à plusieurs autres noms, et devient ainsi le nom propre de plusieurs lieux. (D.J.)