S. f. (Commerce) ouvrage de soie fait à l'oreiller par le moyen des fuseaux, de la même manière que la dentelle à laquelle il ressemble beaucoup, la blonde travaillée n'en différant souvent que par la matière. Voyez
BLONDE TRAVAILLEE. La soie qui entre dans les blondes est de deux espèces, par rapport à sa qualité : la première est la plus grosse, et s'emploie dans les fonds. Voyez
FONDS. La seconde est la plus fine, et sert à faire les grillages. Voyez
GRILLAGE. Celle-ci se double toujours, celle-là presque jamais, ou du moins qu'en deux fils. On emploie quelquefois encore de la soie montée, qui n'est autre chose qu'une soie ou deux entortillées au rouet sur une autre, comme l'or et l'argent sur la soie. Cette opération se fait à Lyon : les Blondiers sont obligés d'y envoyer leur soie, ou d'en tirer toute montée. J'ai dit quelquefois ; et c'est en effet très-rarement qu'on se sert de soie montée, parce que cordonnée comme elle est, les ouvrages qu'elle produirait seraient lourds, cordonnés eux-mêmes, et n'auraient point d'oeil : d'ailleurs, ces soies coutant une pistole de plus que les autres, les ouvriers n'en mettent point en œuvre qu'on ne le leur commande. Il faut remarquer encore que les soies qui entrent dans la blonde sont d'une qualité bien inférieure à celles dont on fait les étoffes : celles-ci auraient le même inconvénient que les soies montées, toutefois dans un degré proportionnel à la nature particulière de la soie.
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