S. f. on peut donner ce nom à tout aliment fluide destiné à réparer nos forces ; définition qui n'exclut pas les remèdes même fluides. On a Ve en Angleterre un homme qui ne vivait que de fomentations qu'on lui appliquait à l'extérieur. Le but de la boisson est de remédier à la soif, au desséchement, à l'épaisseur ou à l'acrimonie des humeurs. L'eau froide, très légère, sans odeur ni sans gout, puisée dans le courant d'une rivière, serait la boisson la plus saine pour un homme robuste. L'eau froide est adoucissante ; elle fortifie les viscères, elle nettoie tout : si les jeunes gens pouvaient s'en contenter, ils auraient rarement des maladies aiguës. Hérodote parait attribuer la longue vie des Ethiopiens à l'usage d'une eau pure et légère. Il semblerait qu'il faudrait réserver la bière, le vin, et les autres liqueurs fortes, pour les occasions où il s'agit d'échauffer, de donner du mouvement, d'irriter, d'atténuer, etc. Boire de l'eau, et vivre d'aliments qui ne soient point du tout gras, voilà, dit Boerhaave, le moyen de rendre le corps ferme, et les membres vigoureux.