S. f. (Médecine) qualité d'une maladie, par laquelle elle peut passer du sujet affecté à un sujet sain, et produire chez le dernier une maladie de la même espèce.
Les maladies contagieuses se communiquent, soit par le contact immédiat, soit par celui des habits ou de quelques meubles ou autres corps infectés, soit même par le moyen de l'air qui peut transmettre à des distances assez considérables certains myasmes ou semences morbifiques.
Ces myasmes sont plus ou moins legers, plus ou moins mobiles, selon l'espèce de maladie contagieuse à laquelle ils appartiennent : ceux de la gale par exemple, ne s'étendent presque pas au-delà de la surface de la partie affectée : ceux de la rage, qui ne se communiquent que par l'application immédiate de la bave de l'animal enragé sur une partie blessée, ou recouverte seulement d'une peau très-mince, comme les lèvres, la langue, etc. ceux de la rage, dis-je, paraissent plus fixes encore : le virus vérolique n'a pas non plus, pour le bien de l'espèce humaine, une atmosphère fort étendue. Voyez
GALE,
RAGE,
ROLEROLE. Les myasmes pestilentiels, au contraire, ceux de la dyssenterie, ceux de la petite vérole et de la plupart des maladies éruptives, se répandent assez loin, supposé pourtant qu'ils existent réellement ; car c'est précisément par la peste et les maladies pestilentielles ou malignes, qu'a commencé l'incrédulité des médecins sur la contagion des maladies. Voyez
PESTE.
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