Chimie

(Chimie) propriété de dilatation et d'expansibilité que donne le feu à tous les corps solides et liquides.

Tous les corps sur lesquels on fait des expériences, sans en excepter aucun, augmentent en volume dès qu'on les expose au feu, ils se raréfient, sans que cependant on aperçoive aucune différence dans leur poids. Il n'importe pas s'ils sont solides ou liquides, durs ou mols, légers ou pesans ; tous ceux qui sont connus jusqu'à présent, sont soumis à la même loi. Si cependant vous prenez deux corps égaux en pesanteur et en volume, mais dont l'un soit dur et l'autre liquide, vous trouverez entr'eux cette différence ; c'est que le même degré de feu dilate plus le fluide que le solide.

adj. terme de Chimie concernant la matière médicale externe ; ce sont des médicaments qui ont la vertu d'ouvrir les pores de la peau, par la ténuité et la chaleur de leurs parties. Les vapeurs aqueuses ou fumigations humides ; les douches d'eaux thermales ; les fumigations seches, avec le karabé ; les poudres des plantes aromatiques, etc. sont les remèdes raréfiants. Voyez DOUCHES, FUMIGATIONS. La décoction des fleurs de sureau, de camomille, ou leurs eaux distillées sont des remèdes raréfiants, surtout lorsqu'on les applique à un degré de chaleur moderé. Les diaphoretiques dans l'usage intérieur sont ainsi dénommés par rapport à leur action. Les raréfiants extérieurs se tirent de la classe des remèdes incisifs, discussifs et carminatifs. La vapeur du vinaigre jeté sur des cailloux ardents peut passer pour un raréfiant. Samuel Formi, chirurgien de Montpellier, dit avoir guéri, suivant le précepte de Galien, par ce remède une petite fille qui avait des tumeurs considérables aux doigts. (Y)
(Vaisseau chimique) ce mot n'a pas besoin d'être défini.

Les vaisseaux destinés à recevoir certains produits des opérations chymiques, ne portent le nom de récipient que dans les appareils de distillation. L'usage a restreint ce nom à cet emploi particulier. Ainsi le poudrier, la cucurbite, etc. qu'on emploie dans les filtrations à recevoir la liqueur filtrée, la casse d'un fourneau de fusion ou de raffinage qui reçoit les matières fondues, etc. encore moins la partie d'un tamis qui reçoit les poudres tamisées ; tout cela, disje, n'est point appelé récipient.

S. f. (Chimie) espèce de distillation et de purification. Voyez DISTILLATION et PURIFICATION.

La rectification est la nouvelle distillation d'un produit d'une distillation précédente. Ainsi, on appelle rectifié l'esprit-de-vin distillé de nouveau dans la vue de le séparer de son eau surabondante ; l'éther distillé de nouveau pour le séparer d'un esprit-de-vin phlegmatique et d'un acide sulphureux volatil ; une huîle essentielle épaissie, dans le dessein de lui redonner de la fluidité ; l'huîle empireumatique animale, pour lui donner de la limpidité, et la priver d'une partie de son odeur ; l'acide vitriolique pour le concentrer et le décolorer, etc. (b)

S. m. (Chimie) vaisseau destiné à être rempli d'eau froide, et au moyen duquel on peut appliquer cette liqueur à un autre vaisseau plein de vapeurs qu'on propose de condenser par le froid.

Les refrigerents les plus utiles, sont une espèce de cuvette formée au-dessus et autour du chapiteau du grand alambic ordinaire. Voyez CHAPITEAU et les Planches de Chimie, et le serpentin ; qui est un tuyau en spirale ou en zig-zag, ouvert par les deux bouts, enfermé et arrêté dans une espèce de petit cuvier de cuivre ou de bois, de manière que son extrémité supérieure dépasse le bord supérieur du cuvier, et se présente au-dehors dans une direction propre à recevoir le bec d'un alambic ; et que son extrémité inférieure perce le côté du cuvier auprès du fond, et puisse être commodément adapté à un récipient. Voyez les Planches de Chimie.