S. f. pl. (Géométrie) On appelle ainsi deux petites pièces de cuivre, assez minces, et à-peu-près carrées, élevées perpendiculairement aux deux extrémités de l'alidade d'un demi-cercle, d'un graphomètre, d'une équerre d'arpenteur, ou de tout autre instrument semblable, dont chacune est percée, dans le milieu, d'une fente qui règne de haut en bas. Quand on prend des distances ; que l'on mesure des angles sur le terrain, ou que l'on fait toute autre observation ; c'est par ces fentes, qui sont dans un même plan avec la ligne qu'on appelle ligne de foi, et qui est tracée sur l'alidade (voyez
ALIDADE), que passent les rayons visuels qui viennent des objets à l'oeil. On voit donc que les pinnules servent à mettre l'alidade dans la direction de l'objet qu'on se propose d'observer, et que les fentes servent à en faire discerner quelques parties d'une manière bien déterminée ; c'est pourquoi ces fentes ayant un peu de largeur, pour laisser voir plus facilement les objets, portent un cheveu qui en occupe le milieu depuis le haut jusqu'en bas : ce cheveu couvrant une petite partie de l'objet, la détermine plus précisément ; et quand on veut avoir encore quelque chose de plus exact, on tend un autre cheveu dans une seconde fente qui coupe horizontalement la première, alors l'intersection des deux cheveux détermine sur l'objet le point que cette intersection couvre.
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