adj. (Physiologie et Chirurgie) ce mot vient de , resserrer. Les styptiques sont des remèdes propres à arrêter les hémorrhagies. Quand une hémorrhagie considérable est arrêtée par des absorbans ou des styptiques, la cause de la suppression est toujours un grumeau de sang, contenu par la compression, de manière que l'orifice du vaisseau en est bouché ; ce grumeau a deux parties, dont l'une est en-dedans, l'autre en-dehors du vaisseau ; celle qui est en-dehors est formée par la dernière goutte de sang, qui en se coagulant, s'est incorporée avec la charpie, la mousse, et les poudres dont on s'est servi pour arrêter le sang ; ces deux parties ne forment souvent qu'un grumeau tout d'une pièce, qui, en-dehors du vaisseau, forme comme un couvercle, et en-dedans comme un bouchon ; elles contribuent toutes deux à arrêter le sang au moyen de la solidité qu'elles acquiérent par la coagulation, par leur adhérence en-dedans, et avec les parties internes des vaisseaux, et en-dehors, avec son orifice externe.
adj. (Manège) Un cheval begu est celui qui, depuis l'âge de cinq ans jusqu'à sa vieillesse, marque naturellement et sans artifice à toutes les dents de devant : il s'y conserve un petit creux et une marque noire, qu'on appelle germe de fève, qui aux autres chevaux s'efface vers les six ans. Les chevaux begus ont les dents plus dures que les autres chevaux, ce qui fait que quand ils ont une fois marqué, ils marquent toujours également aux pinces, aux dents moyennes, et aux coins. Les juments sont plus sujettes à être beguès que les chevaux ; et parmi les chevaux Polonais, Hongrois, et Cravates, on trouve force chevaux begus. Les maquignons nient qu'il y ait des chevaux begus. Pour distinguer les begus des jeunes chevaux, on examine s'ils ont les dents courtes, nettes, et blanches ; c'est alors un signe de jeunesse. S'ils ont les dents longues, jaunes, crasseuses et décharnées, quoiqu'ils marquent encore à toutes les dents de devant, c'est un signe que ces chevaux sont vieux et bégus. (V)