S. m. (Médecine) . L'étymologie de ce nom vient du grec , je flétris, je desseche, et cette maladie est en effet caractérisée par un desséchement général et un amaigrissement extrême de tout le corps ; c'est le dernier période de la maigreur, de l'atrophie et de la consomption. Lorsque le marasme est décidé, les os ne sont plus recouverts que d'une peau rude et desséchée ; le visage est hideux, décharné, représentant exactement la face qu'on appelle hypocratique, que cet illustre auteur a parfaitement peint dans ses coaques, cap. VIe n °. 2. Les yeux, dit-il, sont creux, enfoncés, le tour des paupières est livide, les narines sont seches et pointues ; les tempes abattues ; les oreilles froides et resserrées ; les lèvres sont sans éclat, appliquées et comme collées aux gencives, dont elles laissent entrevoir la blancheur affreuse ; la peau est dure et raboteuse : ajoutez à cela une couleur pâle verdâtre ou tirant sur le noir ; mais le reste du corps répond à l'état effroyable de cette partie. La tête ainsi défigurée est portée sur un col grêle, tortueux, allongé ; le larynx avance en dehors, les clavicules forment sur la poitrine un arc bien marqué, et laissent à côté des creux profonds ; les côtes paraissent à nud, et se comptent facilement : leurs intervalles sont enfoncés, leur articulation avec le sternum et les vertèbres, sont très-apparents ; les apophyses épineuses des vertèbres sont très-saillantes : on observe aux deux côtés une espèce de sillon considérable ; les omoplates s'écartent, semblent se détacher du tronc et percer la peau ; les hypocondres paraissent vides, attachés aux vertèbres ; les os du bassin sont presqu'entièrement découverts ; les extrémités sont diminuées ; la graisse et les muscles même qui environnent les os, semblent être fondus ; les ongles sont livides, crochus, et enfin toutes les parties concourent à présenter le spectacle le plus effrayant et le plus désagréable. On peut ajouter à ce portrait celui qu'Ovide fait fort élégamment à sa coutume de la faim qu'il personnifie. Métamorphoses, liv. VIII.
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