Chirurgie

en Chirurgie, est la séparation des parties d'un os qui s'écaille, c'est-à-dire qui se détache par feuilles ou par lames minces. Voyez Os.

Ce mot est composé des mots latins ex, et folium, feuille.

Quand une partie de la surface du crane a été à nud pendant quelque temps, elle est sujette à l'exfoliation : l'usage de la poudre céphalique ne sert de rien pour avancer l'exfoliation. Dionis.

On ne doit point trop hâter la guérison des blessures faites aux os ; mais on doit laisser aux os le temps de se rétablir d'eux-mêmes ; ce qu'ils font quelquefois sans exfoliation, surtout dans les enfants.

S. f. terme de Chirurgie, est un nom général qui comprend toutes les espèces de descentes ou de tumeurs qui surviennent au nombril par le déplacement des parties solides qui sont renfermées dans la capacité du bas-ventre. Ainsi les auteurs ont mis mal-à-propos au nombre des hernies de l'ombilic des tumeurs humorales qui n'ont point de caractère particulier pour être situées en cette partie. L'hydromphale est une tumeur aqueuse à l'ombilic, qui ne présente pas d'autre indication que l'oedeme dont il est une espèce. Voyez OEDEME. Nous en dirons autant du pneumatomphale ou tumeur venteuse de l'ombilic. Voyez EMPHYSEME du varicomphale. Voyez VARICE, etc.

adj. terme de Chirurgie ; espèce de bandage dont on se sert pour chasser en-dehors le pus du fond d'un ulcère fistuleux ou caverneux, et donner occasion à la cavité de se remplir de bonnes chairs, ou pour procurer le recolement des parais. Ce bandage n'est que contentif des compresses graduées nommées expulsives. Voyez COMPRESSES.

S. f. est un terme de Chirurgie, qui signifie couper entièrement une partie, comme une loupe, un polype, un cancer, etc.

S. m. terme de Chirurgie, tumeur qui ressemble à une figue, et qui peut arriver dans toutes les parties du corps. Cette tumeur est quelquefois molle et de la nature des loupes graisseuses ; quelquefois elle est dure et skirrheuse. Elle est ordinairement indolente. Il y a des fics qui deviennent douloureux, et qui s'exulcèrent. Cette terminaison rend cancereux les fics qui tenaient de la nature du skirrhe.

On coupe le fic avec des ciseaux ou avec le bistouri. Comme la base de la tumeur est étroite, on peut la lier et en étrangler le pédicule pour la faire tomber. Les fics qui viennent au fondement et autour des parties naturelles, et qui sont des symptômes de la maladie vénérienne, se flétrissent et se dessechent quelquefois dans le cours du traitement méthodique de cette maladie ; sinon il faut les détruire de l'une ou de l'autre des façons que nous venons d'indiquer. Ceux qui ne font pas reflexion que le mot fic ne caractérise aucun genre ni aucune espèce particulière de tumeur, et que c'est simplement un nom de similitude, croient trouver dans une épigramme de Martial, une preuve que la maladie vénérienne existait dans l'ancienne Rome.