arbre qui croit au Brésil ; il est très-élevé ; son écorce ressemble à celle du figuier ; elle couvre une peau mince, épaisse, verte, et gluante ; son bois est blanc, comme celui du bouleau, mais plus doux et plus facîle à rompre ; son tronc est de grosseur ordinaire, mais creux depuis la racine jusqu'au sommet ; sa feuille est portée sur un pédicule épais, long de deux ou trois pieds, d'un rouge foncé en-dehors, et spongieux au-dedans ; elle est large, ronde, découpée en neuf ou dix lanières, et chaque lanière a sa côte, d'où partent des nervures en grand nombre ; elle est verte en-dessus, cendrée en-dessous, et bordée d'une ligne grisâtre ; le haut du creux donne une espèce de moelle que les Nègres mettent sur leurs blessures : les fleurs sortent de la partie supérieure du tronc, et pendent à un pédicule fort court, au nombre de quatre ou cinq ; leur forme est cylindrique : elles ont sept à neuf pouces de long sur un pouce d'épaisseur ; leur cavité est pleine de duvet ; il y a aussi des amandes qui sont bonnes à manger, quand les fleurs sont tombées ; les habitants du Bresil font du feu avec sa racine seche, sans caillou ni acier ; ils pratiquent un petit trou ; ils fichent dans ce trou un morceau de bois dur et pointu qu'ils agitent avec beaucoup de vitesse ; le bois percé est sous leurs pieds, et le bois pointu est perpendiculaire entre leurs jambes ; l'agitation suffit pour allumer l'écorce.
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