rhamnus, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale, en forme d'entonnoir divisée en quatre parties. Il s'élève du fond de cette fleur des étamines avec le pistil qui devient dans la suite une baie molle et pleine de suc ; elle renferme le plus souvent quatre semences calleuses, relevées en bosse d'un côté, et aplaties de l'autre. Tournefort, inst. rei herb. Voyez
PLANTE. (I)
NERPRUN, rhamnus, arbrisseau qui se trouve communément dans les haies des pays temperés de l'Europe. Il peut s'élever à dix-huit ou vingt pieds, mais ordinairement on ne le voit que sous la figure d'un buisson, de dix ou douze pieds de hauteur. Cet arbrisseau fait rarement de lui-même une tige un peu droite ; il se garnit de quantité de rameaux qui s'écartent, se croisent, et prennent une forme irrégulière. Ses branches sont garnies de quelques épines assez semblables à celles du poirier sauvage. Sa feuille est assez petite, unie, luisante, légèrement dentelée et d'un verd brun. Sa fleur qui parait au mois de Juin est petite, d'une couleur herbacée qui n'a nulle apparence. Le fruit qui la remplace est une baie molle, de la grosseur d'un pais, remplie d'un suc noir, verdâtre, qui contient en même-temps plusieurs semences : elles sont en maturité au commencement de l'automne. Cet arbrisseau est agreste et très-robuste : il se plait dans une terre franche et grasse ; il aime l'ombre, l'humidité et le voisinage des eaux ; cependant on peut le faire venir partout. Si on veut le multiplier, le plus court sera d'en semer la graine au moment de sa maturité ; elle levera au printemps, et les jeunes plants seront en état d'être transplantés l'automne suivant. On n'en fait nul usage pour l'agrément, il n'est propre qu'à faire des haies qui se garnissent bien et assez promptement. Son feuillage est assez joli : les insectes ne s'y attachent point.
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