(terre.) adamica terra, (Histoire naturelle) Le fond de la mer est enduit d'un limon salé, gluant, gras, mucilagineux et semblable à de la gelée ; on le découvre aisément après le reflux des eaux. Ce limon rend les lieux qu'elles ont abandonnés, si glissants qu'on n'y avance qu'avec peine. Il parait que c'est un dépôt de ce que les eaux de la mer ont de plus glaireux et de plus huileux, qui se précipitant continuellement de même que le sédiment que les eaux douces laissent tomber insensiblement au fond des vaisseaux qui les renferment, forme une espèce de vase qu'on appelle terra adamica. On conjecture qu'outre la grande quantité de poissons et de plantes qui meurent continuellement, et qui se pourrissent dans la mer, l'air contribue encore de quelque chose à l'augmentation du limon dont il s'agit ; car on observe que la terre adamique se trouve en plus grande quantité dans les vaisseaux que l'on a couverts simplement d'un linge, que dans ceux qui ont été scellés hermétiquement. Mémoire de l'Académie, année 1700, pag. 29.
S. f. (Histoire naturelle, Botanique) plante qui croit en Afrique, au royaume de Meli, qui a la feuille grande et semblable à celle du chou, mais moins épaisse, et avec une côte plus menue. Elle porte un fruit gros comme un œuf et de couleur jaune, que les naturels du pays nomment alfar ou fach. Sa feuille et son fruit sont des sudorifiques qu'ils emploient dans les maladies vénériennes. Cette description serait passable pour des Africains : mais elle est insuffisante et mauvaise pour nous. C'est une réflexion qu'on n'a que trop souvent occasion de faire sur la botanique des plantes étrangères.