S. m. (Histoire ancienne) espèce particulière d'habit pour marquer la tristesse qu'on a dans des occasions fâcheuses, surtout dans des funérailles.
Les couleurs et les modes des deuils sont différentes en différents pays : à la Chine on porte le deuil en blanc ; en Turquie on le porte en bleu ou en violet ; en Egypte, en jaune ; en gris chez les Ethiopiens. Les dames de Sparte et de Rome portaient le deuil en blanc ; et le même usage a eu lieu en Castille à la mort des princes. Cette mode finit en 1498 à la mort du prince dom Jean, comme dit Herrera. Chaque nation a eu ses raisons pour choisir une certaine couleur particulière pour marquer le deuil : on suppose que le blanc marque la pureté ; le jaune ou feuille morte, fait voir que la mort est la fin des espérances humaines et de la vie, parce que les feuilles des arbres, quand elles tombent, et les herbes quand elles sont flétries, deviennent jaunes. Le gris signifie la terre où les morts retournent. Le noir marque la privation de la vie, parce qu'il est une privation de la lumière. Le bleu marque le bonheur dont on désire que les morts jouissent. Et le violet étant une couleur mêlée de bleu et de noir, marque d'un côté la tristesse, et de l'autre ce qu'on souhaite aux morts. Dictionnaire de Trév. et Chambers. (G) Lire la suite...