S. m. (Mythologie) dieu des Bresçans en Italie, et dont la figure a été déterrée dans le dernier siècle près de Brescia. Le Rossi qui l'a fait graver dans ses memorie Bresciane, dit que la statue de cette divinité fut mise en pièces l'an 840, par Rampat évêque de Brescia, et qu'elle n'avait pour inscription que le nom du dieu à qui elle était consacrée.

Cette statue était de fer, la tête couronnée de laurier, appuyant le pied droit sur le crâne d'un mort, et tenant de la main gauche une pique de fer, terminée en haut par une main ouverte, sur laquelle on voyait entre l'indice et le pouce un œuf qu'un serpent entortillé dans la main venait mordre : ce sont-là des symboles aussi obscurs que mystérieux. Ce pied appuyé sur une tête de mort et de laurier, marquaient-ils, comme le conjecture le père Montfaucon, que Tyllinus triomphait de la mort ? Mais qui sera l'antiquaire, ou le mythologiste assez hardi pour expliquer ce que signifie le serpent qui se jette sur l'œuf que tient la main qui est au haut de la pique ? Avouons que principalement parmi les dieux topiques qui n'étaient guère connus que dans quelques villes particulières qui les avaient choisis pour leurs patrons, il se trouve toujours des symboles inexplicables. (D.J.)