Histoire ancienne

ou NEZIR, s. m. (Histoire ancienne) terme de dignité ou d'honneur parmi les anciens hébreux. Le patriarche Jacob, dans les dernières bénédictions qu'il donne à Joseph son fils bien aimé, lui dit : que les bénédictions de votre père viennent sur la tête de Joseph, sur la tête de celui qui est comme le nazir de ses frères. Genèse xlix. 26. Ce même mot nazir signifie une couronne, ou celui qui est couronné, honoré, séparé, choisi, distingué. Dans l'Orient, selon Chardin, nesir est un nom de dignité, il signifie le surintendant général de la maison du roi de Perse ; c'est le premier officier de sa couronne, le grand économe de son domaine, de sa maison, et de ses trésors. Il a l'inspection sur les officiers de la maison du roi, sur sa table, sa garde, ses pensions : c'est-à-peu près ce que les anciens Perses appelaient les yeux du roi, selon Xénophon Cyroped. liv. VIII. Moyse donne aussi à Joseph le nom de nazir dans le Deutéronom. xxxiij. 16. peut-être parce que ce patriarche avait eu la principale part dans le gouvernement de l'Egypte. Calmet, Dictionnaire de la Bible, tom. III. pag. 22. (G)
S. m. (Histoire ancienne) mesure hébraïque qui contenait trois bathes, c'est-à-dire quatre-vingt-sept pintes, chopine, demi-septier, deux pouces cubes et cette fraction 15536/704969 de pouces, mesure de Paris ; suivant l'évaluation qu'en donne le père Calmet, à la tête de son Dictionnaire de la Bible. (G)
JOUR NEFASTE, dies nefastus, (Histoire ancienne) Les Romains appelaient dies nefasti les jours où il n'était pas permis de rendre la justice ou de tenir des assemblées, et où le préteur ne pouvait prononcer les trois mots ou formules de justice, do, dico, addico, je donne, j'appointe, j'adjuge. Voyez FASTUS.

JEUX (Histoire ancienne) c'était une des quatre sortes de grands jeux ou combats qui se célebraient parmi les anciens grecs. Voyez JEUX.

Quelques-uns disent qu'Hercule les institua, après avoir tué le lion qui ravageait la forêt de Némée, où on célebra depuis ces deux jeux en mémoire de la victoire de ce héros.

D'autres rapportent, que les sept chefs qui marchèrent contre Thébes sous la conduite de Polynice ; étant extrêmement pressés de la soif, rencontrèrent Hypsipîle de Lemnos, qui tenait dans ses bras Opheltes, fils de Lycurgue, prêtre de Jupiter et d'Euridice. L'ayant prié de leur enseigner un endroit où ils pussent trouver de l'eau, Hypsipîle mit l'enfant sur l'herbe, et les mena vers une fontaine ; pendant son absence un serpent tua l'enfant ; sa nourrice fut accablée de désespoir. Les chefs, au retour de leur expédition, tuèrent le serpent, brulèrent le corps d'Opheltes, et pour dissiper la douleur d'Hypsipile, instituèrent les jeux néméens.

S. f. (Histoire ancienne) chants lugubres qu'on avait accoutumé de faire aux funérailles, ainsi nommés de la déesse Naenia, qui présidait à ces sortes de lamentations. On croit que ces chants étaient les louanges de la personne qui venait de mourir, mises en vers et chantées d'un son triste, avec un accompagnement de flutes, par des femmes gagées à cet effet, et que l'on appelait praeficae. Il fallait qu'elles eussent un protocole et des lieux communs applicables, suivant l'âge, le sexe, la condition des personnes ; et comme tout cela se réduisait le plus souvent à des puérilités et des bagatelles, on emploie ce mot en latin pour signifier des niaiseries. Ceux qui ont attribué l'origine des nénies à Simonides, ont pris ce mot dans un sens trop étendu, et l'ont confondu avec l'élégie, genre noble, sérieux et délicat, dont on attribue l'invention à ce poète. Ovide fait venir le mot de nénies du grec , dernier, parce que ces chants étaient les derniers qu'on faisait en l'honneur du mort. Mais Acron prétend que ce mot naenia fut inventé pour exprimer, par sa prosodie longue et trainante, le son triste et dolent, soit des chanteuses, soit des flutes qui servaient non-seulement à accompagner les voix, mais encore à marquer les temps où les pleureuses publiques devaient se frapper la poitrine en cadence.