S. m. (Grammaire et Synonyme) On distingue les mauvaises actions des hommes relativement au degré de leur méchanceté. Ainsi faute, crime, forfait, désignent tous une mauvaise action : mais la faute est moins grave que le crime ; le crime, moins grave que le forfait. Le crime est la plus grande des fautes ; le forfait, le plus grand des crimes. La faute est de l'homme ; le crime, du méchant ; le forfait, du scélérat. Les lois n'ont presque point décerné de peines contre les fautes ; elles en ont attaché à chaque crime : elles sont quelquefois dans le cas d'en inventer, pour punir le forfait. La faute, le crime, le forfait, sont des péchés plus ou moins atroces. Dans une mauvaise action, il y a l'offense faite à l'homme, et l'offense commise en vers Dieu : la première se désigne par les mots de faute, crime, et forfait ; la seconde, en général par le mot de péché. Le prêtre donne l'absolution au pécheur ; et le juge fait pendre le coupable. La médisance est une faute ; le vol et la calomnie sont des crimes ; le meurtre est un forfait. Il y a des fautes plus ou moins graves ; des crimes plus ou moins grands ; des forfaits plus ou moins atroces. Si le méchant qui attenterait à la vie de son père commettrait un horrible forfait, quel nom donnerons-nous à celui qui assassinerait le père du peuple ? Voyez CRIME. Lire la suite...