S. f. (Grammaire) action de chercher ; on dit : il y a longtemps que je suis en quête de cet homme, de sa demeure, de sa naissance, de cette vente. On dit de l'action de demander les aumônes des fidèles pour quelque œuvre pieuse, faire une quête. On fait une quête pour les brulés, pour des pauvres familles honteuses, pour les prisonniers. Il faut une permission expresse de la police, de l'archevêque, pour faire une quête publique. Il y a un grand nombre de religieux qui n'ont pour vivre que ce qu'ils tirent de leurs quêtes.

QUETE, (Histoire de la Chevalerie) terme de l'ancienne chevalerie, qui signifie les courses ou voyages que plusieurs chevaliers qui venaient de recevoir les honneurs de la chevalerie, ou qui avaient assisté aux fêtes qui y étaient relatives, faisaient en commun, soit pour retrouver un fameux chevalier qui avait disparu, soit pour reprendre une dame restée au pouvoir d'un ennemi, soit pour d'autres objets encore plus relevés, comme celui de la quête du S. Graal. Ces sujets se sont étendus et multipliés à l'infini dans l'imagination des faiseurs de romans. Nos héros errant de pays en pays, parcouraient surtout les forêts presque sans autre équipage que celui qui était nécessaire à la défense de leur personne ; et ils vivaient uniquement de leurs chasses : des pierres plates plantées en terre, qu'on avait exprès placées pour eux, servaient à faire les apprêts de leurs viandes, comme à prendre leurs repas ; les chevreuils qu'ils avaient tués étaient mis sur ces tables, et recouverts d'autres pierres, avec lesquelles ils pressaient pour en exprimer le sang, d'où cette viande est nommée dans nos romans, chevaux de presse, nourriture des héros : du sel et quelques épices, les seules munitions dont on se chargeait, en faisaient tout l'assaisonnement. Afin de surprendre plus surement les ennemis qu'ils allaient chercher, ils ne marchaient qu'en petites troupes de trois ou de quatre, ayant soin pour n'être point connus, de changer, de déguiser leurs armoiries, ou de les cacher en les tenant couvertes d'une housse. L'espace d'un an et d'un jour, était le terme ordinaire de leur entreprise. Au retour, ils devaient, suivant leur serment, faire un recit fidèle de leurs aventures, exposer ingénument leurs fautes, leurs malheurs et les succès qu'ils avaient eus dans leurs quêtes. (D.J.)

QUETE, (Marine) c'est la saillie, l'élancement ou l'angle, que l'étrave et l'étambord font aux extrémités de la quille. Cet angle est plus grand à l'étrave qu'à l'étambord.

QUETE, (Charpentier) c'est l'avance que font les bateaux sur les rivières, tant du côté du chef que de la quille, lorsqu'elle s'élève et ne touche plus sur le chantier. La quête du chef d'un bateau-foncet est de la septième partie de la longueur du fond, et celle de la quille est de la sixième partie de celle du chef. Savary.

QUETE, (terme de Chasse) action de celui qui Ve détourner une bête pour la lancer et la chasser avec des chiens courants. (D.J.)