S. f. (Histoire morale et Politique) ce mot indique l'état d'une femme qui a plusieurs maris.
L'histoire, tant ancienne que moderne, nous fournit des exemples de peuples chez qui il était permis aux femmes de prendre plusieurs époux. Quelques auteurs qui ont écrit sur le Droit naturel, ont cru que la polyandrie n'avait rien de contraire aux lois de la nature ; mais pour peu que l'on y fasse attention, on s'apercevra aisément que rien n'est plus opposé aux vues du mariage. En effet, pour la propagation de l'espèce une femme n'a besoin que d'un mari, puisque communément elle ne met au monde qu'un enfant à-la-fais : d'ailleurs la multiplicité des maris doit anéantir ou diminuer leur amour pour les enfants, dont les pères seront toujours incertains. Concluons de-là que la polyandrie est une coutume encore plus impardonnable que la polygamie ; qu'elle ne peut avoir d'autre motif qu'une lubricité très-indécente de la part des femmes, à laquelle les législateurs n'ont point dû avoir égard ; que rien n'est plus propre à rompre ou du-moins à relâcher les liens qui doivent unir les époux ; enfin que cette coutume est propre à détruire l'amour mutuel des parents et des enfants. Lire la suite...