S. m. (Manège) terme qui, selon Budé, Saumaise, Vossius, Bourdelot, Ménage, et tous les étymologistes, est tiré du grec ou , d'où dérivent : de ceux-ci les Latins ont dit calpare et calapere, et les François galoper, galop. Telle est l'origine et la filiation de ce mot consacré à l'expression de la plus élevée et de la plus diligente des allures naturelles du cheval.
Cette allure consiste proprement dans une répétition et une suite de sauts en-avant : il suffit de considérer un cheval qui galope, pour s'apercevoir qu'elle n'est effectuée que conséquemment à des élancements successifs et multipliés, qui ne sont et ne peuvent être opérés qu'autant que les parties postérieures, chargées d'abord du poids de la masse, font proportionnément aux flexions qu'elles subissent, un effort pour chasser les portions antérieures qui sont détachées de terre ; et les ayant déterminées en effet, se portent et prennent elles-mêmes après chacune des foulées et des relevées de l'avant-main, et plus ou moins près de la direction perpendiculaire du centre de gravité de l'animal, un appui au moyen duquel elles sollicitent, par de nouvelles percussions, la continuation de cette action, dans laquelle, et à chaque pas complet, il est un instant où toute la machine est visiblement en l'air.
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