S. m. (Médecine pratique) priapismus, ; maladie dont le nom indique d'avance le siege et le caractère. Il est dérivé de Priape, ce vil tronc de figuier que quelques poètes lascifs avaient divinisé, et qu'ils représentaient sous la figure d'un homme avec une verge d'une grosseur demesurée pour symbole de son empire ; c'est la partie de l'homme qui est soumise à la domination de cet infâme dieu, qui est attaquée dans le priapisme ; elle est aussi presque toujours allongée et grossie, en un mot dans une violente érection ; mais cette érection est convulsive, accompagnée quelquefois d'une douleur vive rapportée près du pubis, vers l'origine des corps caverneux ; elle n'est point excitée par des désirs voluptueux, et n'en excite point ; le malade dans cette situation n'est point porté à l'acte vénérien ; cet appétit est éteint chez lui, quoique les parties soient très-disposées à le satisfaire. C'est manifestement un état contre nature, qui est bien distingué par-là du satyriasis ou salacité immodérée, qui consiste dans une espèce de fureur vénérienne insatiable, avec érection constante et démangeaison agréable, qui se soutiennent longtemps quoiqu'on assouvisse cette ardente passion, et qui exigent même qu'on réitère souvent les sacrifices. Voyez SATYRIASIS. Lire la suite...