Anatomie

adj. en Anatomie, se dit de quelques parties relatives aux coccyx.

Le muscle coccygien antérieur ou latéral vient de la face interne de l'os des iles, de l'os ischion et du corps de cet os, derrière le trou ovale, et s'y insere à la partie latérale interne et inférieure du coccyx.

adj. en Anatomie, se dit de l'artère et de la veine qui se distribuent au coecum. Voyez COECUM. (L)
S. m. (Anatomie) le premier des gros intestins : on le nomme coecum, c'est-à-dire aveugle, parce qu'il n'a qu'une ouverture qui lui sert d'entrée et de sortie.

Les modernes ayant divisé les gros intestins, quoiqu'ils ne fassent qu'un canal continu, en trois portions ; la première, qui est faite en forme de poche, s'appelle le coecum. Rufus d'Ephese le nommait appendicula coeci.

Ce n'est qu'un bout d'intestin comme une espèce de sac arrondi, court et large, dont le fond est embas, et l'ouverture ou largeur en-haut. Il est situé sous le rein droit, et caché par la dernière circonvolution de l'intestin ileum. Sa longueur est environ de trois travers de doigt, plus ou moins ; son diamètre a plus que le double de celui des intestins grêles : on voit au-travers de sa tunique charnue trois bandes ligamenteuses adhérentes à cette tunique, et qui se réunissent sur l'appendice vermiforme, dont elles couvrent la convexité. La tunique interne du coecum porte une espèce de velouté ras, parsemé d'espace en espace de follicules glanduleuses ou glandes solitaires, plus larges que celles des intestins grêles. L'usage du coecum est de contenir pour un temps les excréments, jusqu'à ce qu'ils entrent dans le colon.

en Anatomie, se dit d'une artère qui provient antérieurement et un peu à gauche du tronc descendant de l'aorte dans l'abdomen, vis-à-vis le cartilage qui est entre la dernière vertèbre du dos de la première des lombes. Voyez AORTE, ARTERE, etc.

Elle produit d'abord après sa naissance deux petites artères, quelquefois une seule, qui se distribue à droite et à gauche du diaphragme : elle communique avec les diaphragmatiques supérieures ; et peu après elle donne une branche qu'on appelle artère coronaire stomachique, ou artère gastrique supérieure, ou artère gastrique : incontinent après elle se divise en deux autres branches ; l'une à droite, nommée artère hépatique ; l'autre à gauche, appelée artère splénique. Quelquefois elle se divise tout-à-coup en ces trois branches. Voyez chacune à leur article, HEPATIQUE, etc. (L)

S. f. (Anatomie) croute ordinairement blanche, dont le sang est quelquefois recouvert après la saignée dans le vaisseau où elle est faite.

Le mot de coène pourrait bien avoir été formé de kenn, qui dans la langue du pays de Galles signifie peau, cuir, d'où vient le terme anglais skin, qui veut dire la même chose.

La coène est cette humeur concrete du sang refroidi et en repos, formée sur la superficie en une espèce de croute ordinairement pâle, épaisse, et tenace.

Lorsqu'on a tiré du sang d'une personne qui est attaquée d'une inflammation violente, on aperçoit le phénomène dont nous venons de parler, et qui est fort surprenant. Tout le monde sait que le sang que l'on reçoit dans un vaisseau à mesure qu'il sort de la veine, se fige aussi-tôt après et se sépare en deux parties ; l'une blanche-jaunâtre appelée sérosité ; l'autre rouge, qui flotte ordinairement dans la première comme une île : mais dans la plupart des maladies inflammatoires, fièvres aiguës, ardentes, dans les rhumatismes, etc. la partie supérieure de cette île est couverte d'une pellicule blanche, quelque peu bleuâtre, jaunâtre, ou verdâtre, souvent épaisse de quelques lignes, et si coriace qu'on peut à peine la couper avec un rasoir. Comme le sang des personnes qui ont une pleurésie est souvent couvert d'une semblable pellicule, les Médecins lui ont donné le nom de croute pleurétique, quoique la même chose arrive aussi dans d'autres maladies, et même dans celles qui ne sont pas inflammatoires, comme la phtisie et la dyssenterie ; cette matière coèneuse s'endurcit aisément ; et quand elle est longtemps agitée ou battue, elle se change quelquefois en ichorosité. De plus, cette coène n'est pas toujours de la même tenacité.