Jardinage

S. m. (Jardinage) son origine est aussi ancienne que le monde, puisqu'il est certain qu'aussi-tôt qu'il y a eu des hommes, il y a eu aussi des espèces de potagers, dont la culture s'est perfectionnée de plus en plus. Un potager est de tous les jardins le plus nécessaire à la vie ; ce mot vient de ce qu'on y cultive les herbes nécessaires pour faire les bons potages ; on y élève aussi des racines, des salades, des plantes bulbeuses, des légumes, et des fruits de plantes potageres.

On le doit bien exposer, en amander les terres, et quant à la culture, une vigne ne doit pas être mieux entretenue qu'un potager, mieux fumée, mieux labourée, mieux sarclée, l'eau surtout ne doit pas manquer ; s'il y en a trop, on fera faire une grande pierrée dans le milieu, bâtie à pierres seches, où se viendront rendre quantité de petites rigoles imperceptibles qu'on pratiquera pour amasser les eaux des plates-bandes et des allées.

S. f. (Jardinage) terme honnête dont les Jardiniers sont convenus de se servir pour exprimer la matière fécale dont ils savent se servir à propos : elle doit être longtemps à l'air pour se sécher, se reduire en poudre, et perdre tout son feu.

adj. (Jardinage) est un fruit qui vient avant la saison de ceux de son espèce, qui devance les autres en nouveauté. Ainsi l'on dit : nous avons des abricots, des cérises précoces. Il se prend au simple et au figuré. Cet enfant a l'esprit précoce.
S. m. termes des statuts ; c'est ainsi que sont nommés dans leurs statuts et lettres patentes, les maîtres Jardiniers de la ville, fauxbourgs et banlieue de Paris. (D.J.)
adj. (Jardinage) se dit d'une fleur, d'un fruit qui parait au printemps.