S. m. (Littérature) , hastula frondibus vestita, c'était une demi-pique ornée de feuillages de lierre et de pampre de vigne, entrelacés en forme de bandelettes. Il est incroyable combien Saumaise a répandu d'érudition pour le prouver dans ses homonymies.

Les dieux de la fable avaient chacun leurs armes ou leurs symboles ; le thyrse était tout ensemble l'arme et le symbole de Bacchus et des bacchantes. Ce dieu portait toujours le thyrse à la main.

Quis Bacchum gracili vestem praetendere thyrso,

Quis te celatâ cum face vidit Amor ?

Qui vit jamais Bacchus mettre son thyrse sous sa robe, ou Cupidon cacher son flambeau ? On dit que Bacchus et ses compagnons portèrent le thyrse dans leurs guerres des Indes pour tromper ces peuples, qui ne connaissaient pas les armes. Ensuite l'usage s'établit de s'en servir dans les fêtes de ce dieu. Phornutus prétend que le thyrse appartient à Bacchus et aux bacchantes, parce que les grands buveurs ont besoin d'un bâton pour se soutenir, lorsque le vin leur a troublé la tête. Cette origine du thyrse n'est pas fort ingénieuse ; il vaut encore mieux s'en tenir à la première ; les poètes n'ont pas voulu voir le thyrse stérîle entre les mains des bacchantes. Ils ont assuré qu'en frappant la terre de leur thyrse, il en jaillissait sur le champ, tantôt une source d'eau vive, et tantôt une fontaine de vin. (D.J.)

THYRSE, (Critique sacrée) bâton entouré de feuillages, que les Juifs portaient en réjouissance pendant la fête des tabernacles, pour rendre grâce à Dieu de la prise de Jérusalem par Macchabée. Ensuite ils ordonnèrent unanimement qu'à l'avenir toute la nation célébrât chaque année la même fête, en portant des thyrses et des rameaux de palmes vertes devant l'Eternel qui leur avait accordé la faveur inespérée de pouvoir purifier son temple. II. Macch. Xe 7. (D.J.)