Médecine

S. f. , colliquatio, (Médecine) ce terme est employé pour signifier l'espèce d'intempérie des humeurs animales, qui consiste dans une grande dissolution et une décomposition presque totale de leurs parties intégrantes ; en sorte que la masse qu'elles composent, parait avoir entièrement perdu la consistance et la tenacité qui lui est nécessaire, pour être retenue dans le corps, et n'être mise en mouvement que conformément aux lois de l'oeconomie de la vie saine.

La colliquation est différente, selon la différente nature du vice dominant des humeurs qui tombent en fonte : ainsi on appelle colliquation acide, celle dans laquelle il se fait un mélange informe de quelques grumeaux de sang, avec une lymphe devenue aqueuse et acescente : on nomme colliquation alkalescente putride, celle qui est le produit de certaines fièvres malignes ; colliquation âcre, muriatique, celle qui s'observe dans l'hydropisie, le scorbut ; colliquation âcre, huileuse, bilieuse, celle qui résulte des fièvres ardentes, etc.

S. m. terme de Médecine, remède externe destiné particulièrement pour les maladies des yeux. Voyez OEIL.

Il y en a de liquides et de secs. Les collyres liquides, , sont composés d'eaux et de poudres ophtalmiques, comme les eaux de rose, de plantain, de fenouil, d'eufraise, dans lesquelles on dissout ou on mêle de la tuthie préparée, du vitriol blanc, ou telle autre poudre convenable. Voyez OPHTHALMIQUE.

adj. en Médecine, se dit de ce qui produit ou annonce le coma. Voyez COMA.
adj. signe. (Médecine) Les signes commémoratifs ou anamnestiques nous apprennent ce qui s'est passé avant la maladie, et se tirent de tout ce qui l'a précédé : savoir de la manière de vivre du malade, du pays qu'il a habité, de la constitution de ses père et mère, des maladies auxquelles il a été sujet, ou de celles qu'il a contractées ; et s'il s'agit d'une plaie, de la position du blessé au temps de sa blessure, de la situation de la personne ou de la chose qui l'a blessée, de la grosseur et de la figure de l'instrument qui a fait la plaie, qu'on a soin de comparer avec la plaie même, etc.

S. m. (Médecine) maladie des humeurs.

La congestion est l'amas de quelque matière morbifique des humeurs, qui se fait lentement dans une partie du corps.

Les humeurs ne pouvant être contenues dans leurs vaisseaux, qu'autant que la capacité des vaisseaux le permet, elles doivent suivre dans leur circulation le cours qui leur est destiné par la nature pour les besoins de la vie. Or toutes les fois que ce cours s'arrête, elles se rassemblent nécessairement en plus grande quantité dans quelque partie du corps, et c'est cette accumulation qu'on appelle congestion. Elle résulte 1°. ou de l'inaction de la partie solide, incapable de dompter et de chasser la matière qui commence à se former : 2°. ou de la dérivation de la matière peccante, déjà formée ailleurs dans la partie maintenant affectée. Cette dérivation se fait par diverses causes que nous allons exposer, et qui constituent le principe de toutes les maladies avec matière.