Médecine

S. f. (Médecine) recouvrement insensible de la santé.

C'est l'état dans lequel, après la guérison d'une maladie, le corps qui en a été consumé n'est pas encore rétabli, mais commence à reprendre ses forces ; alors il n'a point encore acquis l'entière faculté : l'aisance, la promptitude de ses fonctions naturelles, les esprits nécessaires manquent, il faut du temps pour leur élaboration ; la matière qui les produit ne peut y être rendue propre que par le secours lent des actions naturelles et animales. Les aliments fournissent la matière de la réproduction de ces esprits : mais comme le ton des viscères est affoibli, la nature n'est pas assez forte pour la digestion qui fatigue les organes chylopoïetiques ; une légère sueur par tout le corps en est la preuve, et le moindre excès en ce genre suffit quelquefois pour causer des rechutes dangereuses. L'image d'un convalescent est une bougie dont la lumière se ranime, le même degré de vent l'éteint beaucoup plus aisément que quand elle est bien allumée.

ou SPASMODIQUE, (Médecine) Voyez SPASME.
ad med. consumpt. (Médecine) abréviation dont se servent les Médecins pour dire qu'une chose doit être bouillie jusqu'à ce qu'elle soit à demi-consumée ; ad med. consumpt. signifie ad mediam consumptionem. Coq. in S. Q. Aq. signifie qu'une chose doit être bouillie dans une quantité suffisante d'eau.

COQ, s. m. (Histoire naturelle, Ornithologie) gallus gallinaceus, oiseau domestique qui est si commun presque par-tout, que la plupart des Naturalistes ont négligé de le décrire. Willughby le distingue des autres oiseaux de son genre, en ce que les plumes de la queue sont posées verticalement, qu'il a une crête charnue et dentelée sur la tête, des pendants sous le menton, et de longs éperons aux pattes. Le même auteur remarque que le coq et le rossignol sont de tous les oiseaux de jour les seuls qui chantent pendant la nuit. On a compté jusqu'à vingt sept grandes plumes dans chacune des ailes, et quatorze dans la queue. Les deux plumes du milieu sont beaucoup plus longues que les autres, et recourbées dans la plus grande partie de leur longueur. Le coq qui a servi de sujet pour la description suivante, avait deux pieds cinq pouces de longueur depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité des plus longues plumes de la queue, et seulement un pied huit pouces jusqu'au bout des pattes. L'envergure était de deux pieds huit pouces. Sa crête était charnue, dentelée, d'une belle couleur rouge, droite, ferme, et s'étendait tout le long du sommet de la tête et sur le bec, jusqu'à environ quatre lignes de distance de cette extrémité : elle avait trois pouces de hauteur depuis le dessus de la dent la plus élevée jusqu'aux coins de la bouche, trois pouces de longueur, et sept à huit lignes d'épaisseur à la racine ; cette épaisseur diminuait peu-à-peu, et se réduisait à une ligne ou deux au sommet. Les dents du milieu de la crête avaient six lignes de hauteur ; celles des deux bouts étaient beaucoup moins longues. Il y avait sous le bec deux appendices de même substance que la crête, d'une couleur aussi rouge, et de figure ovale ; ils avaient un pouce et demi de longueur, un pouce deux lignes de largeur, sur environ une ligne d'épaisseur : ils étaient situés dans la même direction que le bec. Il y avait sur le côté extérieur de chacun de ces appendices une sorte de tubercule de quatre lignes de hauteur. La peau qui entoure les yeux était d'une couleur rouge moins foncée que la crête : cette peau se prolongeait, et formait encore deux appendices de couleur blanchâtre mêlée de rouge, un de chaque côté au-delà de l'oeil, et un peu plus bas ; ils avaient près d'un pouce de longueur, et neuf lignes de largeur. L'espace qui se trouve entre ces appendices était dégarni de plumes, et de couleur rouge-pâle. Il y avait au-delà des coins de la bouche une petite tubérosité charnue de même couleur que la crête. L'ouverture des oreilles était petite, et recouverte en partie par un bouquet de plumes très-fines. Les grandes plumes de la queue avaient un pied quatre pouces de longueur ; les jambes, cinq pouces et demi depuis le genou jusqu'au bout des ongles. Le doigt du milieu était le plus long, et avait deux pouces trois lignes de longueur, et l'ongle six lignes ; celle de l'éperon était d'un pouce six lignes.

COQUELUCHE ENDÉMIQUE, en latin cucullaris morbus, (Médecine) maladie épidémique et maligne qui règne de temps en temps en Europe, et qui y fait quelquefois de grands ravages.

Cette maladie qui parait communément l'automne ou l'hiver, et dont les causes sont aussi inconnues qu'imprévues, est une espèce de fiévre catarrheuse, accompagnée de mal de tête, de faiblesse, d'oppression ou de difficulté de respiration, de toux, de douleur dans l'épine du dos, et autres symptômes plus ou moins graves ou variés suivant les temps, les lieux, et les personnes.

adj. en Médecine, se dit d'une inflammation et contraction du fraenum et de la partie du penis qui est en-dessous, laquelle rend l'érection douloureuse.

Elle arrive dans les gonorrhées, et est plus ou moins violente, à proportion que la gonorrhée est plus ou moins virulente. Elle fait quelquefois beaucoup souffrir. Voyez GONORRHEE et CHAUDEPISSE.