Médecine

SENTIMENT, (Médecine) la faculté de sentir, le principe sensitif, ou le sentiment même des parties, la base et l'agent conservateur de la vie, l'animalité par excellence, le plus beau, le plus singulier phénomène de la nature, etc.

La sensibilité est dans le corps vivant, une propriété qu'ont certaines parties de percevoir les impressions des objets externes, et de produire en conséquence des mouvements proportionnés au degré d'intensité de cette perception.

La première de ces actions est ce qu'on appelle le sentiment, sensatio, sensus, à l'égard duquel la sensibilité n'est qu'une faculté, une puissance reduite en acte, potentia in actum redacta, comme on parle dans les écoles : or le sentiment se définit une fonction de l'animal, qui le constitue tel, et distinct, par-là, des êtres inanimés ; il consiste essentiellement dans une intelligence purement animale, qui discerne l'utîle ou le nuisible, des objets physiques.

S. f. (Médecine) les Médecins entendent par sérosité cette humeur qui est mêlée avec le sang, et chargée d'un grand nombre de particules salines et mucilagineuses, dont la secrétion et l'évacuation se fait par une multitude prodigieuse de couloirs et d'émonctoires, d'où il suit que la sérosité est d'une consistance plus ou moins épaisse et variable, tant par rapport à la couleur que par rapport au gout. Il ne faut pas confondre la sérosité avec la lymphe. Cette dernière est une liqueur transparente, insipide, pure, dont la partie la plus subtîle compose le fluide qui circule dans le cerveau, dans la moèlle spinale, et peut-être dans les nerfs. (D.J.)
S. m. en Médecine, c'est une espèce de herpes, appelée vulgairement dartre. Voyez HERPES et DARTRE.

ou SALIVANS, adj. (Médecine) ce sont des remèdes qui donnent un mouvement violent aux liqueurs limphatiques et salivaires, et les font sortir par la bouche ; mais quoique le règne végétal fournisse beaucoup de remèdes qui excitent la salive, cependant le plus efficace est le mercure ; c'est aussi pour cela que l'on emploie le mercure, lorsqu'on veut procurer surement et copieusement la salive.
S. f. (Médecine) mot latin qu'on écrit différemment, parce qu'on en sait moins l'étymologie que la signification. Guy Patin, dans sa cent trente-deuxième lettre, après avoir parlé du prince et de la princesse de C.... qui avaient la siphilis, dit que François I. gagna cette siphilis, et que le médecin le Coq en avertit Fernel pour qu'il le traitât. Voyez SYPHILIS.