S. m. (Commerce) poids de Portugal, qui est aussi en usage à Goa et dans le Bresil ; on le nomme assez souvent arobe, qui est le nom qu'il a en Espagne.
S. m. (Commerce) dans les anciennes Ordonnances, est le nom qu'on donnait à ceux qui se mêlaient du commerce de l'argent, comme les Banquiers, les Changeurs.
ou ARROBE, s. m. (Commerce) en espagnol arobas, en péruvien, aroue, poids dont on se sert en Espagne, en Portugal, à Goa, et dans toute l'Amérique espagnole. Les Portugais s'en servent aussi au Bresil, où aussi bien qu'à Goa on l'appelle arate : tous ces arobes n'ont guère que le nom de commun ; et ils sont d'ailleurs assez différents pour leur pesanteur et pour leur évaluation au poids de France. L'arobe de Madrid et du reste de presque toute l'Espagne, à la réserve de Séville et de Cadix, est de vingt-cinq livres espagnoles, qui n'en font pas tout à fait vingt-trois et un quart de Paris ; en sorte que le quintal commun qui est de quatre arobes, ne fait que quatre-vingt-treize de nos livres. L'arobe de Séville et de Cadix est aussi de vingt-cinq livres, mais qui en font vingt-six et demie poids de Paris, d'Amsterdam, de Strasbourg, et de Besançon, où la livre est égale. Quatre arobes font le quintal ordinaire, c'est-à-dire cent livres ; mais pour le quintal macho il faut six arobes, qu'on peut réduire en livres de Paris, sur le pied de la réduction qu'on a faite ci-dessus de l'arobe de ces deux villes. Voyez QUINTAL.
S. m. terme de Commerce, on appelle ainsi certaines mousselines, ou toiles de coton doubles, cependant un peu claires, qui viennent des Indes orientales, particulièrement de Bengale. Les unes sont brodées de fil de coton, et les autres unies ; les brodées ont seize aunes à la pièce, sur trois quarts de large ; et les unies seize aunes de long, sur sept - huit de large. Diction. de Comm. (D.J.)