S. m. c'est, dit-on, un animal qui se trouve sur la côte méridionale de Bengale, qui a deux cornes, l'une sur le front, l'autre sur la nuque du cou ; qui est de la grosseur d'un poulain de deux ans, et qui a la queue d'un bœuf, mais un peu moins longue ; le crin et la tête d'un cheval, mais le crin plus épais et plus rude, et la tête plus plate et plus courte ; les pieds du cerf, fendus, mais plus gros. On ajoute que de ses deux cornes, celle du front est longue de trois ou quatre pieds, mince, de l'épaisseur de la jambe humaine vers la racine ; qu'elle est aiguë par la pointe, et droite dans la jeunesse de l'animal, mais qu'elle se recourbe en-devant ; et que celle de la nuque du cou est plus courte et plus plate. Les Nègres le tuent pour lui enlever ses cornes, qu'ils regardent comme un spécifique, non dans plusieurs maladies, ainsi qu'on lit dans quelques auteurs, mais en général contre les venins et les poisons. Il y aurait de la témérité sur une pareille description à douter que l'abada ne soit un animal réel ; reste à savoir s'il en est fait mention dans quelque Naturaliste moderne, instruit et fidèle, ou si par hasard tout ceci ne serait appuyé que sur le témoignage de quelque voyageur. Voyez Vallisneri, tom. III. pag. 367.
S. m. (Histoire moderne) nom d'une muraille célèbre que l'empereur Emanuel fit bâtir sur l'isthme de Corinthe en 1413, pour mettre le Péloponese à couvert des incursions des Barbares. Elle a pris son nom de , six, et qui en grec vulgaire signifie mille, à cause qu'elle avait six milles de longueur.
Amurat II. ayant levé le siège de Constantinople en 1424, démolit l'hexamillon, quoiqu'il eut auparavant conclu la paix avec l'empereur grec.
Les Vénitiens le rétablirent en 1463, au moyen de 30000 ouvriers qu'ils y employèrent pendant quinze jours, et le couvrirent d'une armée commandée par Bertold d'Est, général de l'armée de terre, et Louis Lorédan, général de celle de mer. Lire la suite...