C'était autrefois en Europe une plus grande marque de noblesse que l'armoirie ; parce qu'on le portait aux tournois, où on ne pouvait être admis sans avoir fait preuve de noblesse. Le gentilhomme qui avait assisté deux fois au tournois solennel, était suffisamment blasonné et publié, c'est-à-dire reconnu pour noble, et il portait deux trompes en cimier sur son casque de tournois : de-là vient tant de cimiers à deux cornets, que plusieurs auteurs ont pris mal-à-propos pour des trompes d'éléphant.

Le cimier de plumes a été assez universellement reçu de tous les peuples. On ne s'en sert plus dans les armées, et nous n'avons Ve que M. le maréchal de Saxe qui en ait renouvellé l'usage dans la dernière guerre, mais seulement pour les dragons volontaires de son nom, qui portaient sur le sommet de leurs casques des aigrettes de crin de cheval, flottantes au gré des vents. Le cimier n'est aujourd'hui qu'un ornement de blason de quelques particuliers. Le lecteur trouvera dans le P. Menestrier, homme consommé dans l'art héraldique, tous les détails possibles sur ce sujet. Article de M(D.J.)

CIMIER, (Boucherie) c'est ainsi qu'on appelle une portion de la cuisse de bœuf. Cette portion se divi se en plusieurs tranches ; et chaque tranche contient trois morceaux, dont le premier s'appelle la pièce ronde, le second la semelle, et le troisième le tendre. On donne le nom de culotte au cimier, à le prendre depuis les tranches jusqu'à la queue.

CIMIER, (Vénerie) c'est la croupe du cerf, du daim et du chevreuil, qui dans la curée se donne au maître de l'équipage.