Medecine thérapeutique

adject. (Médecine thérapeutique) Les anciens médecins qui croyaient avoir autant d'espèces de purgatifs qu'ils reconnaissaient d'espèces d'humeurs excrémentitielles, appelaient cholagogues ceux qu'ils destinaient à évacuer la bile. Voyez PURGATIF.

Ce mot est composé de , bile, et de , je chasse.

Juncker observe avec raison que cette division des anciens est moins chimérique qu'elle n'est mal conçue ou mal énoncée. Il ne faut donc pas la rejeter absolument, comme la plupart des modernes ont fait, mais plutôt tâcher de ramener la prétendue propriété élective de ces médicaments à des notions plus claires. Voyez EVACUANT.

(Médecine thérapeutique) voyez FORTIFIANT et TONIQUE.
adject. (Médecine thérapeutique, matière médicale) se dit d'un remède de la classe des évacuans : c'est une épithète employée pour désigner une des trois sortes de médicaments du genre des utérins ; c'est-à-dire, de ceux qui servent à exciter ou à favoriser les trois différentes excrétions naturelles de la matrice ; savoir, celle du flux menstruel, celle qui est propre à procurer la sortie du fétus, et celle des lochies ou vuidanges après l'accouchement.

Les emménagogues sont les remèdes qui regardent spécialement la première de ces trois sortes d'excrétions : on appelle ecboliques, ceux dont on se sert pour la seconde ; et aristolochiques, ceux qui conviennent à la troisième.

adj. (Médecine thérapeutique) on désigne par cette épithète les remèdes ou médicaments propres à faciliter, procurer, rétablir l'expectoration ordinaire, ou la toux, qui est l'expectoration violente. Voyez EXPECTORATION, TOUX.

Les expectorants peuvent être regardés par conséquent comme des purgatifs de la poitrine, qui servent à préparer les humeurs, dont l'excrétion doit se faire dans les voies de l'air pulmonaire, qui rendent ces humeurs (attachées aux parois de ces cavités, ou répandues dans les cellules, dans les ramifications des bronches) susceptibles d'être évacuées, jetées hors des poumons par le moyen de l'expectoration ; qui excitent, qui mettent en jeu les organes propres à cette fonction.

adj. pris subst. (Médecine thérapeutique) febrifuga, antifebritia ; on donne en général ces épithetes à tout médicament employé directement pour faire cesser la fièvre, ou pour en détruire la cause et les effets.

Ainsi on ne qualifie pas de fébrifuges les purgatifs dont on use dans le traitement des fièvres ; parce qu'ils ne sont pas ordinairement censés agir directement contre le vice qui les a produites et les entretient, mais pour préparer les voies aux autres sortes de médicaments qui sont particulièrement jugés propres à cet effet : tels que la plupart des amers, et le quinquina principalement, qui est regardé comme spécifique à cet égard.